Nicolás Guillén Landrián, cinéaste cubain censuré et martyr

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Guerre froide, Cuba.
Un cinéaste afro-descendant, libertaire et instinctivement provocateur dérange le régime castriste.

Si on cherche le nom de Nicolás Guillén Landrián (1938-2003) dans le livre plus important sur l’histoire du cinéma cubain (Cuban Cinema, de Michael Chanan, 2004), nous aurions la surprise de ne jamais le voir cité.

Landrián : un cinéaste qui dérange à Cuba, poussé à l’exil

Son nom a subi une damnatio memoriae totale à Cuba, et son œuvre, censurée dès ses débuts, est restée enfouie dans les archives de l’ICAIC jusqu’à il y a quelques années. « Nicolasito » a toujours été une épine dans le pied du régime castriste : libertaire en politiqueafro-descendant par naissance et culture, provocateur par instinct. Accusé de s’éloigner de la ligne du parti, il sera envoyé plusieurs fois en hôpital psychiatrique, « traité » par électrochocs, et enfin poussé à l’exil, où il mourra.

Des films-collages saturés

Son travail est marqué par la saturation du sens et un chaos sensoriel explosif, obtenus par une polyphonie d’éléments hétérogènes montés à un rythme effréné. Ses films-collages témoignent de l’impossibilité de boucler un discours cohérent, de choisir un seul et rassurant axe de pensée et d’avoir une quelconque garantie de vérité documentaire. Leur forme, bâtie sur une nébuleuse d’associations et de fragments, s’avère être le seul outil pour comprendre la réalité éclatée de la guerre froide.

Un cinéaste afro-descendant, libertaire et instinctivement provocateur dérange le régime castriste.


Rendez-vous le dimanche 5 octobre 2025 à 10h aux Ateliers Varan

  • Ateliers Varan, 6 impasse de Mont-Louis (Paris 11e)
  • Participation : 5€ / Étudiant·es, -26ans, RSA : 2€. Sans inscription.
  • Café et viennoiseries offertes à partir de 9h45. Début de la séance à 10h.
  • Événement Facebook

Animé par Federico Rossin, historien du cinéma et programmateur indépendant.


Enrique   |  Culture, Histoire, Politique   |  10 4th, 2025    |