Exclusion d’un débat public
Ce n’est pas la première fois que des Cubains dits “non conformes”, entendez non inconditionnels du gouvernement bureaucratique et autoritaire de Raul Castro, sont exclus d’un débat public. Les amis de la célèbre Yoani Sanchez avaient déjà été refoulés, l’année passée, d’un débat sur les nouveaux médias, organisé par la revue Temas. Jeudi dernier, le 30 septembre 2010, plusieurs militants libertaires de l’Observatoire Critique se sont vus refuser l’accès à un débat, cette fois encore organisé par Temas. Non seulement, ils n’ont pu avoir accès à la salle, mais l’un d’entre eux, qui avait été officiellement invité à participer à la table ronde par le directeur de la revue Temas en personne, fut finalement exclu de la session. Il faut à présent en conclure que la “libération” des forces de production (la mise à pied de 500 000 fonctionnaires et l’ouverture partielle d’un petit secteur économique privé, annoncés il y a dix jours) n’est pas concomitante de celle de la libre expression à Cuba.
