Sur l’histoire du Parti communiste cubain

Le blog Penultimos Dias a récemment mis en ligne quelques éléments d’appréciation des raisons de la guerre d’Angola. Dans le post n° 4, on trouve quelques détails plus qu’intéressants sur la fondation du Parti Communiste Cubain.

J’ai traduis un passage ci-dessous. On trouve le reste, en espagnol,.

Pour analyser la relation de Fidel Castro au PSP, il faut d’abord reconnaître la véritable nature de cette organisation, ses objectifs fondamentaux et sa structure. Il devient alors relativement facile de comprendre comment le Parti a réussi à dompter, brider et contrôler le « prince des guérillas ». Reconnaître la vraie nature du PSP permet aussi d’établir une relation directe, et une filiation, entre un certain nombre des grands événements de l’histoire récente de notre pays. Le Parti a toujours tenté, à travers ses porte-parole à Cuba et au dehors, de présenter ces événements comme des faits isolés. En réalité on ne peut réellement les comprendre que si on les envisage tels qu’ils sont : des éléments d’une même ligne de conduite. De nombreux Cubains sont convaincus que la fondation du Parti Communiste de Cuba, en 1925, marque l’entrée de cette idéologie dans notre pays.

En réalité, en 1925, le communisme avait déjà vécu une longue histoire chez les Cubains. Par contre, à cette date surgit effectivement une organisation de conspiration politique, caractérisée par son pro-soviétisme et son stalinisme. On est, par exemple, frappé que les trois premiers points du Congrès de fondation de ce Parti ne sont pas liés, comme ils devraient l’être, à la lutte des travailleurs cubains contre l’exploitation, aux idées de Karl Marx, ou à la construction d’une société plus juste dans notre pays. Les trois points de ce congrès furent – si on s’en tient à l’article de Blas Roca publié dans le journal Hoy (15 août 1925, supplément dominical, pp. 2-6) – un chant d’adoration et d’obéissance. A savoir : garder une minute de silence pour la mort de Lénine, envoyer un drapeau et un salut aux marins soviétique du bateau « S. S. Vorovsky » et solliciter l’affiliation du Parti à l’Internationale communiste, avec la promesse solennelle d’obéir aux 21 pré-requis établis par Lénine pour les membres de l’organisation.


CC   |  Analyse   |  11 16th, 2010    |