Quatre nouvelles poursuites en vertu de la loi Helms-Burton contre des hôteliers d’Espagne, de France et des États-Unis

Quatre recours collectifs ont été intentés ce lundi à Miami, en Floride, contre divers sociétés étrangères ayant fait des investissements sur l’île, dont les sociétés hôtelières espagnoles Iberostar et Barceló.

Ces demandes visent à ce que ces sociétés indemnisent les citoyens américains ou leurs héritiers pour les avoirs et les biens confisqués par le régime cubain.

Il s’agit de quatre recours collectifs déposés lundi devant le tribunal fédéral du sud de la Floride, avec d’éventuelles demandes d’indemnisation à la suite de l’entrée en vigueur du titre III de la loi Helms-Burton, qui permet aux citoyens cubano-américains de poursuivre les entités qui commercent avec des biens confisqués.

Les procès concernent des hôtels exploités par les chaînes espagnoles Iberostar et Barceló, ainsi que la chaîne française Accor et l’américain Blue Diamond, a rapporté le quotidien espagnol ABC.

Les plaintes ont été déposées contre des plates-formes de vente de places hôtelières telles que Trivago et Booking, ainsi que contre des entreprises touristiques publiques cubaines et les habitants d’Isla Raúl et de Mariela Roe.

Les sociétés hôtelières, à l’heure actuelle, sont informées de l’existence de la demande et disposent d’un délai de trente jours pour convenir de la compensation, selon la loi Helms-Burton.

« S’ils ne parviennent pas à un accord avec les plaignants dans ce délai, ils seront alors inclus dans les poursuites », a expliqué Ana Malave, une des avocates de Rivero Mestre, en Floride, qui travaille pour les plaignants.

L’un des procès concerne les hôtels qu’Iberostar exploite à Cayo Coco, qui appartenait à la famille Angulo Cuevas et pour lesquels leurs héritiers demandent maintenant une compensation économique.

Dans le cas de Barcelo, l’hôtel concerné est Barcelo Solymar, à Varadero, construit en partie sur la propriété confisquée à Diego Cosme Trinidad Valdes. C’est son héritier, Diego Trinidad, qui réclame des indemnisations.

Ce n’est pas le premier procès subi par les intérêts espagnols à Cuba après l’entrée en vigueur de la loi Helms-Burton. Au milieu de ce mois, la famille Sánchez Gil a intenté une action en justice en Espagne pour dix millions d’euros contre Meliá pour deux hôtels exploités dans ce qui était sa propriété jusqu’en 1960.

Dans le cas de Barceló et d’Iberostar, le procès ne détaille toujours pas une demande d’indemnisation, elle se concrétisera lorsque les entreprises y seront incluses.

Malave a expliqué que la loi Helms-Burton « vous permet d’exiger une compensation pour le prix qu’a la propriété aujourd’hui », mais dans le cas où aucune compensation n’est convenu dans les trente jours, vous pouvez demander « trois fois ce montant ».

Diario de Cuba

25 juin 2019

http://www.diariodecuba.com/cuba/1561492257_47169.html


Enrique   |  Actualité, Économie   |  06 26th, 2019    |