Un nouveau Padura en librairie : « L’eau de toutes part. Vivre et écrire à Cuba »

L’édition Métailié vient de publier un nouveau roman de l’écrivain cubain Leonardo Padura. Un recueil d’essais captivant sur les sujets chers au grand écrivain cubain : l’amitié, l’exil, la littérature, le cinéma et l’écriture. Leonardo Padura sera en France la première quinzaine de juin pour participer à plusieurs festivals littéraires.

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Les livres du grand écrivain cubain Leonardo Padura sont un dialogue entre l’Histoire et la littérature, l’île de Cuba et l’exil, la puissance de l’amitié et la dureté des rêves frustrés. Dans ce captivant recueil d’essais, l’auteur explore les coulisses de ses œuvres les plus célèbres et emblématiques ainsi que les sujets qui lui sont les plus chers (la cubanité, la musique, le cinéma, la littérature, le base-ball…). Véritable immersion dans la salle des machines littéraire d’un auteur mondialement reconnu, ce livre personnel et évocateur est également un hommage au genre du roman, qu’il maîtrise parfaitement et affectionne tant. Une fascinante fenêtre ouverte sur le métier d’écrivain, sur la création artistique et l’importance de la littérature. Une Master Class brillante et profonde sur l’art du roman avec le rythme, les contradictions, l’humour et les saveurs de Cuba.

Deux questions à Leonardo Padura

Il est beau et excitant pour un lecteur d’avoir le droit de rentrer dans la salle des machines littéraire d’un écrivain. Vous racontez ici les coulisses de l’écriture de certains de vos romans, n’avez-vous pas peur de dévoiler tous vos secrets ?

Si j’avais peur de dévoiler comment j’écris, pourquoi j’écris et même pourquoi écrire, je n’aurais sans doute pas conçu un livre comme L’eau de toutes parts. Au contraire, j’adore partager avec mes lecteurs mes idées sur le travail quotidien que je fais depuis des années, une expérience très personnelle pour tout écrivain. Je pense que ceux qui liront ces textes vont comprendre beaucoup mieux qui je suis et comment j’écris, et peut-être même qu’ils seront gagnés par l’enthousiasme et reliront quelques-uns de mes romans, ce qui serait formidable.

Est-ce que l’écriture de ces essais a modifié votre façon de regarder votre œuvre de fiction ?

L’écriture de ces textes m’a servi à mieux comprendre mes obsessions, ma manière de voir la littérature, ma relation avec la ville de La Havane et même ma condition de Cubain. Chacun de ces textes est la réponse à une nécessité qui m’a hanté pendant ou à la fin du processus de création d’un roman, et je pense que, d’une certaine manière, ils m’ont aidé à continuer à écrire. Ces essais sont comme des aveux qui m’ont soulagé de poids sur la conscience et ont allégé mon cerveau. J’ai pris beaucoup de plaisir à écrire chaque essai, je me suis mieux compris moi-même et j’espère qu’ils seront utiles pour que les lecteurs me connaissent plus et mieux.

Service de presse – éd. Métailié

Vivre et écrire à Cuba (Agua por todas partes) par Leonardo Padura, traduit de l’espagnol Cuba par Elena Zayas. 396 p. 24 euros.


Enrique   |  Actualité, Culture, Société   |  04 15th, 2022    |