Le numéro 16 de CUBA LIBERTARIA vient de paraître

Beaucoup de choses se sont passées à Cuba ces derniers mois. Ce numéro est composé d’un dossier intitulé “Cuba : dialogue… et débat…”
On ne peut nier que des changements significatifs ont lieu à Cuba, ils sont peu nombreux, lents et parfois forcés. Mais des “changements”, en fin de compte, qui ne semblent pas se produire comme dans le passé, avec de simples concessions et avec des pressions externes, mais plutôt sous la pression des nécessités internes.
Le “dialogue” avec la hiérarchie de l’Église catholique de Cuba est la preuve évidente que le régime castriste est engagé dans une partie d’échecs. Il déplace les pièces mais il semble avoir renoncé à chercher la victoire et il se contente du nul…

Un nul qui signifie renoncer au monopole de la représentation sociale et à la stigmatisation de l’opposition (pour le moins en ce qui concerne une certaine opposition) pour négocier avec elle la solution des conflits internes. Ce qui correspond à partager avec l’opposition la gestion de la société.
Une gestion qui ne signifie pas que le castrisme veut avancer vers la démocratisation et rendre le pouvoir de décision au peuple. Nous savons bien que l’Église n’est pas favorable à cette solution. Malgré tout, ces changements sont des faits qu’on ne peut pas minimiser. Nous luttons depuis des années pour que le peuple  décide de la construction du futur de Cuba.

Cette situation existe parce que ces changements s’inscrivent dans une dynamique protestataire générée par un croissant malaise social au sein de la société cubaine après trente ans de de vicissitude et de souffrance. Une dynamique spontanée et souterraine dans un premier temps, qui s’exprime aujourd’hui  publiquement en mettant en évidence les exigences de dialogue à tous les niveaux. Exigences auxquelles le régime castriste est incapable de répondre de façon satisfaisante, mais que ce régime ne peut plus réprimer efficacement, comme il le faisait autrefois.
Cependant, afin que le dialogue ne soit pas purement formel, il doit se transformer nécessairement en débat… Débat sur ce qui va mal, mais aussi sur les raisons pour lesquelles cela va mal. Autrement dit, un débat sur la façon de sortir de l’impasse dans laquelle se trouve la prétendue Révolution, pour rendre la liberté aux Cubains et aux Cubaines, pour leur rendre la souveraineté afin qu’ils décident, à égalité de chances, de l’avenir qu’ils souhaitent pour leur pays.

Nous donnons la parole dans ce numéro à deux militants cubains qui ont entamé ce dialogue. Ils sont représentatifs de deux sensibilités politiques. Tout d’abord à un insulaire, Pedro Campos, animateur du groupe “Socialisme participatif et démocratique” qui se définit comme un marxiste révolutionnaire, ensuite à Gustavo Rodríguez, militant anarchiste du Mouvement libertaire cubain  vivant au Mexique.

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CUBA LIBERTARIA 16


Enrique   |  Actualité   |  07 7th, 2010    |