DÉMASQUÉ – Le masque de « V pour Vendetta », symbole de toutes les contestations
La fiction rattrape la réalité. Ce masque est aujourd’hui devenu le symbole de toutes les luttes. Indignés, Occupy Wall Street, jeunes du printemps arabe, militants anti-G8 et G20, sans oublier les pirates Anonymous (dès 2008), tous les mouvements de contestation l’arborent par goût de l’anonymat et du refus de la personnification. Peut-être aussi pour le sentiment étrange – de l’inquiétude si ce n’est de la crainte – qu’il suscite quand on le regarde.
Le premier Festival culturel ArtEco de San Antonio de los Baños a été interdit
Le premier Festival culturel ArtEco : Art, Ecologie et Communauté “Pour l’amour de la terre!” devait avoir lieu le 26 novembre dans le quartier du Paso del Soldado, à San Antonio de los Baños, près de La Havane. C’était un événement communautaire organisé par le collectif la Rueda, la Roue, avec l’aide et les efforts des habitants et des artistes du quartier. Ce festival a été interdit par le responsable municipal de la culture la veille de son inauguration, sans explications et sans informer les organisateurs.
A Cuba, le débat sur le reggaeton fait rage
Une polémique virulente touche à la fois l’organe officiel du Comité central du Parti communiste de Cuba et la blogosphère cubaine alternative : doit-on interdire le reggaeton à la mode, la chanson qui fait danser les Cubains ?
Sur le banc des accusés figurent le chanteur et compositeur Osmani Garcia et son tube « Chupi chupi ».
Le vidéoclip a été nominé aux prix Lucas, qui doivent être attribués dimanche 27 novembre, au théâtre Karl Marx de La Havane.
Mercredi, soit quatre jours avant la remise des prix, le quotidien officiel Granma a tiré à boulets rouges contre « la vulgarité dans notre musique », désignant la cible par le choix de l’illustration ci-contre : « Chupi chupi ».
La librairie El Salón del Libro à Paris
Comme le laisse augurer son nom, la librairie el Salón del Libro ne se contente pas de vendre des livres. En plus d’être l’épicentre du Salon du livre d’Amérique latine, ce très dynamique salon de lecture multiplie les événements et fait vivre, en plein coeur du 5e arrondissement, la littérature latino-américaine et espagnole. C’est ainsi qu’elle propose plus d’une dizaine de rendez-vous par mois, offrant une tribune aux auteurs invités à de nombreuses séances de lecture, favorisant les échanges lors de rencontres et autres dédicaces, avec un seul objectif : faire vivre et partager les mots par-delà l’océan qui sépare la France de l’Amérique.
Les gauches dans l’oeil de la tourmente
Par Raúl Zibechi
La crise capitaliste, la fin d’un monde et la gauche
Loin des stratégies électorales, l’auteur nous invite à oeuvrer et nous préparer sans tarder à une transformation profonde, un “effondrement” du système. Il faut dit-il construire ici et maintenant du “non capitalisme” pour jeter des bases pour l’après, pour l’inconnu. Nous faisons partie de cette crise ; il faut donc aussi “nous changer dans le monde” pour y faire face et imaginer de nouvelles stratégies.
LETTRE DE SÃO PAULO. DEUX CHERCHEURS CUBAINS EMPÊCHÉS DE PARTICIPER À UNE RENCONTRE INTERNATIONALE AU BRÉSIL
Les chercheurs et les militants du Groupe de travail anticapitalismes et sociabilités émergentes (GT ACySE) du Conseil latino-américain des sciences sociales (CLACSO), réunis à l’École nationale Florestan Fernandes, à Guararema, Sao Paulo, le 4 novembre 2011, se voient forcés d’informer la communauté universitaire et les activistes sociaux d’Amérique latine, à propos d’une série d’événements qui ont conduit à l’absence malheureuse de deux chercheurs cubains à la réunion annuelle du Groupe de travail, en raison d’empêchements bureaucratico-administratifs à Cuba.
Une empreinte cubaine dans la pensée de Cornélius Castoriadis ?
par Dmitri Prieto
Traduction de Daniel Pinós
Cornelius Castoriadis (1922-1997) est pour moi l’un des philosophes les plus intéressants du XXe siècle. Il est né à Constantinople, guérillero grec anti-fasciste et militant trotskiste dans sa jeunesse, il a fait naître dans le années 50-60 une conception très originale de l’être sociale, où le point central est occupé par la notion de l’imaginaire.
Le Chevalier de Paris. El Caballero de París
Perpétuée en bronze, sa figure déambulera éternellement dans les rues havanaises. De même, très près de la sculpture, dans une crypte de la Basilique Mineure de San Francisco, reposent les restes mortels de ce célèbre personnage.
Confondu parmi les passants, José María López Lledín arpente maintenant – et pour toujours – les rues de la Vieille Havane. Grâce à la magie du sculpteur José Villa Soberón, sa silhouette de chevalier médiéval se profile à l’entrée du Couvent de San Francisco de Asís, pour que de bouche à oreille – comme dans les anciennes légendes – soit révélé le mystère de son identité.
La fabrique de la peur / Le festival de cinéma d’Attac / 11-20 nov. 2011 au Cinéma LA CLEF
Lieu : 34, rue Daubenton, Paris 5e
Qui a décrété que nous vivions dans l’« insécurité » ? La crainte de la délinquance, puisque c’est de cela qu’il s’agit, passe pour la première de nos préoccupations. Ce terme qu’on nous répète en boucle dans les médias et les discours politiques, à grands renforts de statistiques et de faits divers bien sentis, finit par créer la peur qu’il est censé décrire.
La menace prend différents visages : le « jeune de banlieue » toujours plus ou moins délinquant et violent, l’immigré surtout s’il est musulman, les gitans, Roms et autres voleurs de poules, les militants, activistes et autres terroristes… Les enfants sont suspectés dès la crèche d’être de la graine de voyou. Et à ce qu’on refuse de voir comme l’expression d’un mal-être légitime, on oppose systématiquement la répression bête et méchante. Comme si d’un coup de Kärcher® on pouvait nettoyer la misère.
Une île sans maison (2/2)
Dans les années 90, Fidel Castro comprit vite que le plan de construction de 100.000 logements par an allait partir en fumée en même temps que l’Union Soviétique disparaissait. Les édifices préfabriqués ont dû céder le pas aux constructions alternatives. C’est pourquoi l’Île commença à se peupler de « maisons peu coûteuses ». Les blocs d’argile et de ciment artisanal ont pris la place de l’acier et du ciment industriel.
Rationnés dans les matériaux de constructions, les Cubains se sont petit à petit convertis en réparateurs hors pair davantage poussés par la bonne volonté que par de bonnes connaissances techniques. Le comble est que, lorsque la fièvre des « logements à bas coûts » prit fin, l’immobilier chuta terriblement jusqu’en 2004.