LES CASTRO RENONCENT AU SOCIALISME MAIS PAS AU POUVOIR

Les décisions du gouvernement cubain de supprimer à long terme 1,3 millions d’emplois publics nous laisse présager d’un abandon définitif du modèle soviétique. Moins d’État et plus d’économie privée, mais en évitant les excès qui ont eu lieu en Russie après le départ de Gorbatchev. Un système plus proche de la voie chinoise ou vietnamienne, en tentant de prévenir le développement des inégalités… ce qui prouve que si les Castro ont renoncé à la construction du socialisme et à l’idéal porté par les révolutionnaires cubains à la fin des années 50, ils n’ont pas renoncé au pouvoir.

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Enrique   |  Analyse   |  09 21st, 2010    | 

Licenciement de 500 000 fonctionnaires

Cuba va supprimer plus d’un demi-million d’emplois dans le secteur public. C’est ce qu’a annoncé lundi 13 septembre la Centrale des travailleurs cubains, le syndicat cubain unique. La mesure va prendre effet immédiatement et durera jusqu’au premier trimestre 2011. Elle s’inscrit dans le cadre d’un processus de rationalisation de l’économie, lancé par le président Raul Castro afin d’augmenter la productivité de l’île.

A Cuba, 500 000 fonctionnaires perdront leur travail d’ici mars prochain. Ils se verront proposer des emplois de substitution dans le secteur privé, au sein des coopératives agricoles, par exemple, ou encore comme travailleurs indépendants.

C’est une mesure comme Cuba n’en a pas vue depuis les années 60. Elle fait partie d’un programme lancé par Raoul Castro, il y a un an.

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Enrique   |  Actualité   |  09 15th, 2010    | 

Fidel : « le modèle cubain ne fonctionne même plus pour nous ».

Extraits de l’interview de Fidel Castro par Jeffrey Goldberg (The Atlantic) :

Au cours de cette première conversation, nous sommes sans cesse revenus à la crainte exprimée par Castro qu’une confrontation entre l’Occident et l’Iran pouvait se transformer en un conflit nucléaire. « La capacité iranienne à riposter est sous-estimée, » dit-il. « Les hommes pensent qu’ils peuvent se contrôler mais Obama pourrait perdre son sang froid et une escalade progressive pourrait aboutir à une guerre nucléaire. » Je lui ai demandé si sa crainte venait de sa propre expérience de la crise des missiles en 1962, lorsque l’Union Soviétique et les Etats-Unis ont frôlé la guerre à cause de la présence de missiles à têtes nucléaires à Cuba (missiles installés à la demande, bien-sûr, de Fidel Castro). J’ai rappelé à Castro la lettre qu’il avait écrite à Khrouchtchev, le premier ministre soviétique, en plein crise, dans laquelle il conseillait aux Soviétiques d’envisager une attaque nucléaire contre les Etats-Unis si les Américains attaquaient Cuba. « Ce serait le moment de penser à la liquidation définitive d’un tel danger par le biais du droit légitime à se défendre, » a écrit Castro à l’époque.

Je lui ai demandé : « À un moment donné, il semblait logique que vous recommandiez aux Soviétiques de bombarder les États-Unis. Ce que vous leur avez recommandé vous semble logique maintenant ». Fidel a répondu : « Après avoir vu ce que j’ai vu, et avoir su ce que je sais maintenant, ça ne valait vraiment pas la peine ».

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Enrique   |  Actualité   |  09 12th, 2010    | 

Fidel Castro : Je suis responsable des persécutions contre les homosexuels qui ont eu lieu à Cuba 

Traduction d’un article de Carmen Lira Saade publié dans le journal mexicain La Jornada, le mardi 31 août 2010.

La Havane.

Bien que rien ne crée un malaise en apparence, je pense que Fidel ne va pas aimer ce que j’ai à lui dire :

– Commandant, tout le charme de la Révolution cubaine, la reconnaissance, la solidarité d’une grande partie de l’inteligentsia universelle, les grandes conquêtes du peuple contre le blocus, bref, tout cela a été gommé en raison de la persécution des homosexuels à Cuba.

Fidel ne rejette pas le sujet. Il ne nie pas,  il ne rejette pas le jugement. Il ne demande que du temps pour se rappeler, il dit par exemple, comment et quand les préjugés sont nés dans les rangs des révolutionnaires.

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Enrique   |  Actualité   |  09 12th, 2010    | 

“Tout le monde sait qu’ils n’ont jamais pris une guagua, qu’ils ne se sont jamais alimentés avec les produits distribués par la libreta, qu’ils n’ont jamais fait la queue devant un hôpital, ni ailleurs, qu’ils n’ont jamais attendu des mois ou des années pour qu’on leur livre du matériel pour réparer leur maison”

Les revendications de nos intellectuels, Yoani et la sagesse du peuple cubain

(extraits)

Plusieurs intellectuels de stature international, des compagnons engagés dans notre pays, entre autres Esteban Morales, Silvio Rodríguez, Guillermo Rodríguez Rivera, José María Vitier, Leonardo Padura, Pablo Milanés, Arturo Arango et Tato Quiñones, ont exprimé récemment et par différents canaux leur préoccupation par rapport à la dérive que pourrait représenter la transformation du futur immédiat de Cuba.

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Enrique   |  Actualité   |  09 3rd, 2010    | 

AUX JEUNES DE FAIRE LEUR RÉVOLUTION !

À CUBA, À QUOI RÊVENT LES NOUVELLES GÉNÉRATIONS ?

À UN PAYS PLUS DÉMOCRATIQUE MAIS TOUJOURS ANTICAPITALISTE, AFFIRME L’ÉCRIVAIN, ESSAIYSTE ET SCÉNARISTE CUBAIN ARTURO ARANGO, DANS UN ARTICLE RÉCEMMENT PUBLIÉ DANS LE  JOURNAL ESPAGNOL EL PAÍS. IL MET EN ÉVIDENCE L’ACTION DE NOS COMPAGNONS DU RÉSEAU OBSERVATOIRE CRITIQUE, DES JEUNES CUBAINS QUI REFUSENT UNE SOCIÉTÉ D’EXCLUSION, DE MARGINALISATION ET D’INTOLÉRANCE, QUI REVENDIQUENT DES ALTERNATIVES CULTURELLES FACE AUX ALIÉNATIONS CAPITALISTES ET COLONIALES.

Lorsque les médias internationaux, d’où qu’ils soient tant géographiquement que politiquement, publient des informations sur Cuba, ils semblent toujours interroger un avenir qui échappe aux prédictions. Je suis convaincu qu’en cette période complexe de changement que nous traversons, plusieurs forces s’affrontent, plus nombreuses qu’on ne l’admet généralement. Ces forces, on les ramène schématiquement à deux groupes, ceux qui souhaitent rétablir le capitalisme et ceux qui préféreraient réorienter ou réformer le système actuel. Soit. Mais il es plus difficile de repérer les multiples courants qui existent au sein de ces deux groupes et la position qu’occupent leurs acteurs, à Cuba et à l’étranger. Il est encore plus délicat de suivre leur évolution.

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Enrique   |  Analyse   |  09 1st, 2010    | 

Des golfs, des villas, des projets immobiliers de luxe pour sauver la Révolution

Cuba va ouvrir en janvier des négociations avec les sociétés étrangères intéressées à investir dans la construction de 16 terrains de golf comprenant des villas qui pourront être achetées par des étrangers, a déclaré dimanche le ministre du Tourisme Manuel Marrero. Des entreprises mixtes entre l’Etat cubain et des capitaux étrangers seront chargés de développer ce projet de luxe qui permettra aux étrangers d’acheter des maisons pour la première fois depuis la crise économique des années 1990, a déclaré à la presse le ministre en marge d’une séance du Parlement.

Des 16 projets qui ont été approuvés par le “Conseil des ministres”, quatre se trouveront à Holguin (est) et les autres dans les régions de Pinar del Rio (ouest), de La Havane et de la station balnéaire de Varadero, à 150 km à l’est de la capitale, selon le ministre.

Ce projet vise à stimuler l’industrie touristique cubaine qui a connu une baisse de ces recettes depuis le début de l’année en raison de la crise économique mondiale, selon les autorités cubaines. Cuba reçoit chaque année plus de 2,2 millions de touristes principalement canadiens et européens – les touristes américains sont interdits de visite dans le cadre de l’embargo américain – qui rapportent aux caisses de l’Etat quelque 2 milliards de dollars.

Le gouvernement de Raul Castro, qui cherche à renflouer les caisses de l’Etat, tente de relancer une économie exsangue en réduisant les dépenses d’importation et en stimulant la production locale. Plus qu‘à une crise économique, Cuba fait face à une économie bloquée, en mal de modernisation. Une économie incapable de répondre aux besoins des cubains qui doivent faire appel au marché noir pour acheter et vendre des produits souvent volés dans les dépôts d‘État.

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Enrique   |  Actualité   |  08 31st, 2010    | 

Le retour de Fidel

De La Havane
Le retour de Fidel Castro à la vie publique après quatre ans d’absence suscite ici des émotions contradictoires. Sa réapparition a surpris un peuple qui attend, de plus en plus désespéré, les réformes annoncées par son frère Raúl. Alors que certains fantasment à propos de son retour, d’autres redoutent ce qui peut désormais se produire.

Le retour d’une figure célèbre est un motif habituel dans la réalité comme dans la fiction : il suffit de penser à Don Quichotte, à Casanova, à Juan Perón [président de l'Argentine de 1946 à 155 puis de 1973 à 1974]. Mais la déception est aussi un motif habituel, la déception de ceux qui découvrent que la personne qui revient n’est plus celle qui est partie, en tout cas pas telle qu’on se la rappelle.  Et il y a souvent quelque chose de désespéré chez ceux qui tiennent absolument à revenir. Fidel Castro n’échappe pas à cet écueil inhérent à tous les remakes.

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Enrique   |  Actualité   |  08 26th, 2010    | 

DOCUMENTAIRE. CUBA : MEMORIA SINDICAL

CUBA : MEMORIA SINDICAL est un documentaire de  Claudio Castillo et Jorge Masetti. Ce film de 27 minutes retrace l’histoire du mouvement ouvrier cubain avant et après la Révolution de 1959.
Selon Robert Siméon, un syndicaliste socialiste, la première grève cubaine a été menée par les travailleurs qui ont construit le Castillo de la Fuerza, château de La Havane, au dix-septième siècle, en raison de mauvaises conditions de travail et des salaires misérables dont souffraient les travailleurs.
Jorge Vals, coordinateur du mouvement ouvrier et membre du Directoire révolutionnaire étudiant des années 50, Frank Fernandez, historien anarchiste, Ricardo Bofill, un ancien membre du PSP (Parti communiste) qui lutte pour la défense des droits de l’homme à Cuba, sont les principaux témoins de ce documentaire.
Ainsi, nous apprenons que, c’est en 1865 et en 1886 que parurent les journaux La Aurora et Le Producteur, afin de défendre les luttes des travailleurs de Cuba. Ceux-ci étaient d’inspiration nettement anarchiste. En 1914, plusieurs ouvriers contestataires furent déportés vers l’Espagne. De nombreux dirigeants anarchistes ont été tués au cours de la dictature de Machado : Enrique Varona, Alfredo López et Margarito Iglesias, entre autres.

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Enrique   |  Culture   |  07 28th, 2010    | 

Le rock du groupe Porno para Ricardo

“Groupe musical non-gouvernemental”, comme il aime se définir, Porno para Ricardo est un groupe anarcho-punk cubain connu pour son attitude critique envers le régime castriste.

Porno para Ricardo est fondé en 1998 à la Havane. Le groupe se compose alors de trois personnes : Gorki Águila (chanteur, guitariste et compositeur), Ciro Díaz Penedo (basse et chœurs) et Luis David González (batterie). Le line-up évoluera par la suite : Ciro Díaz Penedo délaissera la basse pour la guitare, la basse sera alors assuré par Oscar Pita puis par Hebert González et Luis David Gonzàlez sera remplacé à la batterie par Renay Kayrus.

Porno para Ricardo commence à donner des concerts un peu partout à la Havane et sort finalement en 2001 sa première démo : Po’l tu culpa. L’année suivante, le groupe sort son premier album intitulé Rock Para Las Masas. Cet album sera suivi en 2003 par la sortie d’un CD baptisé Porno par Ricardo.

En 2005 Porno para Ricardo apparaît dans Habana Blues, film de Benito Zambrano sur la scène musicale underground cubaine, en y interprétant la chanson Felación.

L’année 2006 voit la sortie de deux disques du groupe : Soy Porno Soy Popular et A mi no me gusta la política pero yo le gusto a ella compañero.

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Enrique   |  Culture   |  07 24th, 2010    |