Luis Manuel Otero Alcántara et Maykel Osorbo poursuivent leur grève de la faim pour la libération de Denis Solís

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Les membres du Mouvement San Isidro (MSI), l’artiste Luis Manuel Otero Alcántara et le chanteur Maykel Castillo (Osorbo), poursuivent leur grève de la faim jusqu’à ce que le gouvernement cubain libère le rappeur protestataire Denis Solis.
“Après l’avoir maintenu dans une voiture de police pendant plusieurs heures, Luis Manuel Otero Alcántara se trouve maintenant à l’hôpital Fajardo de La Havane et poursuit sa grève de la faim”, rapporte le compte Twitter officiel de MSI.
Le dirigeant du MSI et 13 autres Cubains ont été expulsés jeudi soir du siège du MSI à La Havane pour un crime présumé de propagation d’une épidémie, selon les médias d’Etat cubains.

Enrique   |  Actualité, Politique, Répression   |  11 28th, 2020    | 

Communiqué du Mouvement San Isidro

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COMMUNIQUÉ 3 :
Augmentation du harcèlement de la part des autorités et mise à jour de nos revendications.
La situation au local du Mouvement San Isidro s’est aggravée. Aujourd’hui, à 4 heures du matin, les agents de la Sûreté de l’État ont versé un liquide sombre – vraisemblablement un acide – sous la porte principale de la maison. En nous concentrant sur ce fait, nous n’avons pas réalisé qu’ils lançaient aussi, depuis notre toit ou peut-être depuis celui du voisin, encore plus d’acide sur le patio de la maison, tout près de la citerne où nous stockons l’eau. Nous avons clairement fait savoir que cette source d’eau nous approvisionne non seulement nous, mais aussi la maison d’à côté. Nous dénonçons énergiquement cette action terroriste et lâche et ajoutons à nos exigences la fermeture des magasins en MLC (dollars) par l’État cubain.
À chaque action des forces répressives cubaines, les grévistes entendent répondre par une demande d’impact social, en lien direct avec les besoins profonds de notre peuple.
La grève de la faim et de la soif de Luis Manuel Otero Alcántara, Maykel Castillo et Esteban Rodríguez, et la grève de la faim d’Iliana Hernández, Osmani Pardo, Oscar Casanella, Adrian Rubio et Yasser Castellanos, prendront fin lorsque Denis Solís sera libéré, lorsque les fournitures et l’argent volés à notre voisine Daylys Bandera seront restitués et lorsque l’État cubain fermera les magasins en MLC.

Enrique   |  Actualité, Politique, Répression   |  11 27th, 2020    | 

Cuba : détérioration alarmante de la santé des grévistes de la faim et de la soif du mouvement San Isidro

Le harcèlement et l’intimidation continus des membres du mouvement San Isidro, qui est en première ligne de l’opposition au décret 349, une loi dystopique visant à censurer l’expression artistique, met en évidence la répression permanente des droits de l’homme à Cuba, y compris le droit à la liberté d’expression dans le pays.

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Enrique   |  Actualité, Répression   |  11 24th, 2020    | 

Cuba : héros du Coronavirus ?

Il n’est pas rare de lire sur les réseaux sociaux des éloges dithyrambiques adressés « au peuple et au gouvernement cubains » qui, au même moment où Trump coupe les vivres à l’OMS, envoient des équipes médicales aux quatre coins du monde. On peut certes être admiratifs, mais chercher à comprendre peut aussi se révéler nécessaire.

Ainsi que le démontre l’universitaire et militant étasunien né à Cuba Samuel Farber, l’exportation de personnel de la santé représente la première source de devises étrangères pour l’économie cubaine, devant les remises d’argent des cubains émigrés et les bénéfices générés par le tourisme.

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Enrique   |  Actualité, Politique, Société   |  11 17th, 2020    | 

Eloy Machado, El Ambia, le “poète de la rumba”

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Au milieu du chaos qui règne à Cuba, Eloy Machado, connu sous le nom d’El Ambia ou le “poète de la rumba”, est mort le 28 janvier 2019 à La Havane à l’âge de 78 ans, selon les journaux officiels cubains. Dans la capitale cubaine, on disait de lui qu’il était rumbero, poète et fou.
Nous avons connu El Ambia en 1992 à La Havane, lors du tournage du documentaire intitulé Osha Niwé, esclave de la musique que nous avons réalisé, Mireille Mercier-Balaz et moi, sur le chanteur Lazaro Rós. Nous l’avons filmé lors d’une longue déambulation dans le quartier noir de Santa Maria en compagnie de son ami Lazaro, de celui qui est, aujourd’hui encore, considéré comme l’akwon mayor, la plus importante figure de la musique traditionnelle afro-cubaine.
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Enrique   |  Culture, Religion   |  11 15th, 2020    | 

La prison de Ciego de Avila a un nombre élevé d’infections par COVID-19

240 patients ont été signalés en lien avec un virus qui reste actif dans la municipalité chef-lieu de la province centrale de Cuba, selon le ministre de la Santé publique José Ángel Portalla, sans qu’il ait toutefois mentionner explicitement l’établisement pénitentiaire.

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Enrique   |  Actualité, Société   |  11 7th, 2020    | 

Cuba. Qui a peur de la littérature ?

JOSÉ LEZAMA LIMA. L’IMPOSSIBLE A FRANCHI LA PORTE DU SORTILÈGE

Lezama Lima était un homme énorme. Le soir, quand il se promenait sur les quais du vieux port de La Havane, il aimait à dire qu’il se devait « à la Méditerranée et à son ouverture à l’Atlantique ». D’autres intellectuels qui avaient l’habitude de se réunir en plein air, devant un débit de café au lait, le regardaient marcher « du pas sûr du mulet au bord de l’abîme » que Lezama avait chanté dans un poème. Il y avait quelque chose d’infini chez Lezama, qui écrivit un jour dans une lettre : « Je vis dans l’éternité, dans ce qu’il reste lorsqu’on traverse le miroir ». Il était asthmatique et dans les moments de crise il y faisait référence avec la formule habituelle : « Me voici avec mon gilet mozartien sur mon ventre wagnérien ». Pourtant, c’était un grand fumeur de cigares, qui abusait aussi du Dyspne Inhal, inhalations anti-asthmatiques (devenues introuvables à Cuba dans les années soixante), et un très gros mangeur. Il pouvait, paraît-il, ingurgiter une quantité de nourriture inouïe ; nul plaisir n’était comparable pour lui à ceux de la table et de la conversation. Il était si gros qu’à sa mort, les employés des pompes funèbres ont dû sortir le cercueil par la fenêtre.
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Enrique   |  Culture, Société   |  10 27th, 2020    | 

La Maison de l’Amérique latine de Paris poursuit l’exposition du Cubain Agustín Cárdenas

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La Maison de l’Amérique latine de Paris poursuit son agenda des rencontres et d’expositions dont celle de l’artiste cubain Agustín Cárdenas (1927 2001) internationalement reconnu comme l’un des grands sculpteurs du XXe siècle, mais aussi un immense peintre et dessinateur, comme l’était Giacometti, avec la même recherche obsessionnelle de la vérité mystérieuse de la forme.

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Enrique   |  Culture, Histoire   |  10 23rd, 2020    | 

Marcelo Salinas López. Anarchiste et journaliste cubain

Le 30 octobre 1889, l’écrivain, journaliste et militant anarchiste Marcelo Salinas López, également connu sous les noms de Jorge Gallart, Pedro Martin et Palomero, est né à Batabanó (La Havane), dans une très modeste demeure. À l’âge de cinq ans, il s’installe avec sa famille à Santiago de las Vegas (Boyeros, La Havane), où il passe son enfance ; il va à peine à l’école. Il a travaillé comme ouvrier agricole et comme travailleur manuel (maçon, éboueur, etc.). Au début du siècle, il était déjà membre du mouvement anarchiste. En 1910, il émigre à Tampa (Floride, États-Unis) où il travaille comme ouvrier et lecteur dans une usine de tabac. Il a également passé un certain temps à Key West (Floride, États-Unis).

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Enrique   |  Histoire, Politique   |  10 20th, 2020    | 

Boris Santa Coloma. Anarchiste et membre de la résistance à la dictature de Fulgencio Batista

Né dans la ville de San Nicolás, il fit ses études dans sa ville natale, puis il poursuivit ses études à l’Instituto Nro. 1 de La Havane, où il était inscrit en sciences commerciales.

Pour gagner sa vie, il  travailla dans différentes entreprises de la capitale jusqu’à ce qu’il obtienne un emploi dans la multinationale Frigidaire, où il mena des activités syndicales au sein de l’ l’UST (Union syndicale des travailleurs) en gagnant le respect et la sympathie de ses collègues. Il eut alors des problèmes avec la direction pour s’être érigé en défenseur de leurs droits, ce qui lui valut d’être licencié.
A la recherche d’un nouvel emploi pour gagner sa vie, il obtint un poste dans une petite entreprisee et c’est là que le coup d’Etat astucieux de Fulgencio Batista du 10 mars 1952 le surprit.

Enrique   |  Culture, Histoire, Politique   |  10 20th, 2020    |