« Maman, il y a un éléphant blanc dans les toilettes ! » Chroniques du 4e Printemps libertaire de La Havane. Du 4 au 11 mai 2019
Inspiré par l’étrange slogan « Maman, il y a un éléphant blanc dans la salle de bains », le 4e Printemps libertaire de La Havane s’est tenue dans différents espaces sociaux de cette ville du nord des Caraïbes. Un espace soutenu par ceux qui vivent au Centre social et bibliothèque libertaire ABRA et les initiatives de l’Atelier libertaire Alfredo López et du groupe écologiste Guardabosques.
Prendre conscience que nous sommes un éléphant blanc dans une salle de bains sur cette île, c’est comme comprendre ce que le lucide Ricardo Mella soulignait au début du XXe siècle, « la raison n’est pas la vertu de la majorité, mais l’intelligence développée dans l’usage de la liberté ». Et c’est ce que nous essayons de faire dans ces Journées libertaires, comme dans les précédentes, pour assumer notre condition de minorité, mais conscients que dans l’utilisation de la liberté, nous pourrions accroître nos intelligences et contribuer à l’élargissement de cette même liberté dans cette île au-delà de nos propres égos.
Les visages de la sécheresse à Cuba
Cet article est issu d’une collaboration de Global Voices avec le journal en ligne cubain Periodismo de Barrio [Journalisme de quartier]. Grâce à ce partenariat, nos lecteurs vont pouvoir découvrir un pays différent de celui que l’on présente dans la presse traditionnelle.
La région sud-est de Cuba forme un long corridor aride qui couvre 11 communes (“municipios”) des provinces de Santiago de Cuba et de Guantánamo. Ses 1 300 000 habitants ont tous été touchés par la sécheresse que ce soit directement ou indirectement. Le dépeuplement progressif des zones rurales présente un aspect plus critique dans cette région : celui de la migration climatique. Voici l’histoire de ceux qui ont décidé de rester.
Cuba veut-il proscrire les médias indépendants en interdisant leur hébergement à l’étranger ?
L’hébergement local des sites de médias est aussi interdit.
Le 4 juillet 2019, les autorités cubaines ont édicté un nouveau décret qui interdit aux citoyens cubains d’héberger leur site internet hors du pays. Cette loi porte un coup durau secteur des médias indépendants, en pleine croissance à Cuba, où presque tous les sites utilisent des services d’hébergement et des plates-formes de blogs étrangers.
Bananafish, graffiti critique dans les rues de La Havane
Bananafish (anonyme) est un jeune graffeur de La Havane qui veut transmettre, à travers son activité, un message social : à Cuba il y a des abus de pouvoir et ça doit changer. Même si c’est un graffeur peu expérimenté, le jeune homme a déjà tagué une grande partie de la ville, se cachant de la police et de ses habitants dont les préjugés entravent le développement du graffiti à Cuba.
Première Rencontre globale d’écoles et de processus de formation en agroécologie de la Via Campesina : déclaration de Güira de Melena
La première Rencontre globale d’écoles et de processus de formation en agroécologie de la Via Campesina a eu lieu du 21 au 30 mai 2018 au Centre intégral « Niceto Pérez » de l’Association nationale des petits agriculteurs (ANAP), à Güira de Melena, Artemisa (Cuba). Déclaration publiée sur le site de la La Via Campesina le 1er juin 2018.
Cuba face au spectre d’une nouvelle “période spéciale”
Un air de déjà-vu pour les Cubains: la réduction de pagination de l’emblématique quotidien Granma, faute de papier, rappelle les débuts de la “période spéciale”, crise économique des années 1990, alors que les files d’attente s’allongent pour acheter farine, poulet ou beurre.
La mesure, annoncée jeudi, a pris effet dès vendredi. Le journal officiel du Parti communiste de Cuba (PCC, unique) passe de 16 à huit pages, deux jours par semaine. Les autres publications de l’île sont aussi mises au régime.
La raison invoquée ? Les “difficultés de disponibilité de papier dans le pays”.
La période spéciale à Cuba (1991-20..?)
Que désigne-t-on à Cuba par période spéciale ? Quelles ont été les années les plus difficiles de cette crise économique ? Comment les familles cubaines ont-elles réussi à la surmonter ?
Chaque matin, Mariela quittait à vélo Guanabacoa, son patelin natal, pour se rendre à son travail. Ce qui, durant son adolescence, avait été un jeu devenait maintenant une exigence, étant donné l’absence quasi totale de transports publics. Elle pédalait jusqu’à Regla où elle prenait une embarcation qui traversait la baie de La Havane, chargée de dizaines de personnes — avec leurs bicyclettes — qui, comme Mariela, travaillaient dans les quartiers de La Havane-Centre, du Vedado ou de la Vieille-Havane.
Ni Che ni maître
Vingt-huit ans après la mort de Che Guevara, est parue une première biographie encore hagiographique, et de textes qui tentent, loin de la légende, de donner au guérillero argentin une vraie place dans l’histoire.
Le voyage de Garcia Lorca à Cuba
D’après certains articles parus dans la presse à propos de la visite de Federico Garcia Lorca à Cuba, son séjour dans notre pays fut des plus agréables. Ce poète majeur de la littérature espagnole du XXe siècle, qui appartenait au mouvement littéraire La génération de 1927, a fait le récit de son séjour à Cuba dans ses écrits.
Garcia Lorca est né à Fuente Vaqueros, un village près de Grenade, le 5 juin 1898. Il fut fusillé le 5 août 1936 pendant la Guerre civile espagnole, sur un chemin entre les villages de Viznar et Alfacar, pour sa sympathie pour le Front populaire et pour son homosexualité.
C’est alors qu’il se trouvait à New York en 1929 que Don Fernando Ortiz l’invita à Cuba, au nom de l’Institution hispano-cubaine de la Culture qu’il présidait, afin qu’il vienne donner des conférences sur certains aspects novateurs de la culture. Garcia Lorca était au courant, par des intellectuels cubains avec lesquels il correspondait, tels José Maria Chacon y Calvo, Enrique Loynaz et Enrique Hernandez Cata, que le mouvement avant-gardiste – qui faisait le lien entre l’esthétique et le politique – se développait dans l’île. C’était également l’époque de grands intellectuels comme Nicolas Guillen, Jorge Mañach, et Agustin Acosta.
Quatre nouvelles poursuites en vertu de la loi Helms-Burton contre des hôteliers d’Espagne, de France et des États-Unis
Quatre recours collectifs ont été intentés ce lundi à Miami, en Floride, contre divers sociétés étrangères ayant fait des investissements sur l’île, dont les sociétés hôtelières espagnoles Iberostar et Barceló.
Ces demandes visent à ce que ces sociétés indemnisent les citoyens américains ou leurs héritiers pour les avoirs et les biens confisqués par le régime cubain.
Il s’agit de quatre recours collectifs déposés lundi devant le tribunal fédéral du sud de la Floride, avec d’éventuelles demandes d’indemnisation à la suite de l’entrée en vigueur du titre III de la loi Helms-Burton, qui permet aux citoyens cubano-américains de poursuivre les entités qui commercent avec des biens confisqués.