Cuba se prépare à affronter une nouvelle période de pénurie
Cuba s’apprête à affronter une nouvelle période de pénurie et de difficultés économiques. Et, une fois de plus, “résister” est le slogan principal. Le premier secrétaire du Parti communiste, Raúl Castro, l’a dit très clairement en avril dernier, en essayant de rassurer la population et en prévenant qu’”il ne s’agit pas de revenir à la phase aiguë de la période spéciale”, la crise causée par la désintégration du camp socialiste au début des années 90, quand le PIB a baissé de 35% en trois ans et les pannes d’électricité sont passées à 12 heures par jour. Un souvenir qui fait encore peur dans plusieurs générations de cubains.
En solidarité avec la lutte des professeurs et des étudiants des universités cubaines
Après la déclaration de la Vice-Ministre de l’Enseignement Supérieur de Cuba – où elle manifeste un discours clair de discrimination idéologique à l’encontre des enseignants qui ne suivent pas la ligne du Parti communiste -, nous observons le silence de l’État, et en constatant qu’il existe un précédent inquiétant d’expulsions de plusieurs enseignants, un groupe d’enseignants cubains et d’étudiants universitaires a rédigé une lettre revendiquant leurs droits à la libre pensée et à une orientation idéologique, selon les principes humanistes et autonomes qui doivent régir les établissements d’enseignement supérieur.
Cuba. Quelles réponses du gouvernement face à la crise?
Pour faire face à la grave crise que traverse Cuba, son gouvernement a décidé d’augmenter les salaires du secteur le plus vulnérable du point de vue de son allocation budgétaire, celui des travailleurs de l’administration centrale de l’Etat, dans le cadre d’un ensemble de nouvelles mesures visant à poursuivre les réformes et à relancer l’économie locale en difficulté.
Cuba. Les nouveaux riches et les nouvelles inégalités
Malgré le ralentissement de l’économie cubaine, le marché intérieur des biens et des services de luxe est en pleine croissance. Les séjours dans des hôtels cinq étoiles, les voyages à l’étranger et même les animaux de compagnie de luxe répondent aux exigences d’un secteur social de plus en plus distant de la majorité de la population.
Bien que la liste des exigences soit beaucoup plus longue, la condition fondamentale est d’avoir un compte bancaire de 5000 Cuc [1] et de disposer d’une propriété ou d’une automobile. Une fois les deux conditions remplies, il ne vous reste plus qu’à rassembler – au moins – 3000 Cuc supplémentaires et à choisir l’itinéraire international que vous préférez.
« Maman, il y a un éléphant blanc dans les toilettes ! » Chroniques du 4e Printemps libertaire de La Havane. Du 4 au 11 mai 2019
Inspiré par l’étrange slogan « Maman, il y a un éléphant blanc dans la salle de bains », le 4e Printemps libertaire de La Havane s’est tenue dans différents espaces sociaux de cette ville du nord des Caraïbes. Un espace soutenu par ceux qui vivent au Centre social et bibliothèque libertaire ABRA et les initiatives de l’Atelier libertaire Alfredo López et du groupe écologiste Guardabosques.
Prendre conscience que nous sommes un éléphant blanc dans une salle de bains sur cette île, c’est comme comprendre ce que le lucide Ricardo Mella soulignait au début du XXe siècle, « la raison n’est pas la vertu de la majorité, mais l’intelligence développée dans l’usage de la liberté ». Et c’est ce que nous essayons de faire dans ces Journées libertaires, comme dans les précédentes, pour assumer notre condition de minorité, mais conscients que dans l’utilisation de la liberté, nous pourrions accroître nos intelligences et contribuer à l’élargissement de cette même liberté dans cette île au-delà de nos propres égos.
Les visages de la sécheresse à Cuba
Cet article est issu d’une collaboration de Global Voices avec le journal en ligne cubain Periodismo de Barrio [Journalisme de quartier]. Grâce à ce partenariat, nos lecteurs vont pouvoir découvrir un pays différent de celui que l’on présente dans la presse traditionnelle.
La région sud-est de Cuba forme un long corridor aride qui couvre 11 communes (“municipios”) des provinces de Santiago de Cuba et de Guantánamo. Ses 1 300 000 habitants ont tous été touchés par la sécheresse que ce soit directement ou indirectement. Le dépeuplement progressif des zones rurales présente un aspect plus critique dans cette région : celui de la migration climatique. Voici l’histoire de ceux qui ont décidé de rester.
Cuba veut-il proscrire les médias indépendants en interdisant leur hébergement à l’étranger ?
L’hébergement local des sites de médias est aussi interdit.
Le 4 juillet 2019, les autorités cubaines ont édicté un nouveau décret qui interdit aux citoyens cubains d’héberger leur site internet hors du pays. Cette loi porte un coup durau secteur des médias indépendants, en pleine croissance à Cuba, où presque tous les sites utilisent des services d’hébergement et des plates-formes de blogs étrangers.
Bananafish, graffiti critique dans les rues de La Havane
Bananafish (anonyme) est un jeune graffeur de La Havane qui veut transmettre, à travers son activité, un message social : à Cuba il y a des abus de pouvoir et ça doit changer. Même si c’est un graffeur peu expérimenté, le jeune homme a déjà tagué une grande partie de la ville, se cachant de la police et de ses habitants dont les préjugés entravent le développement du graffiti à Cuba.
Première Rencontre globale d’écoles et de processus de formation en agroécologie de la Via Campesina : déclaration de Güira de Melena
La première Rencontre globale d’écoles et de processus de formation en agroécologie de la Via Campesina a eu lieu du 21 au 30 mai 2018 au Centre intégral « Niceto Pérez » de l’Association nationale des petits agriculteurs (ANAP), à Güira de Melena, Artemisa (Cuba). Déclaration publiée sur le site de la La Via Campesina le 1er juin 2018.
Cuba face au spectre d’une nouvelle “période spéciale”
Un air de déjà-vu pour les Cubains: la réduction de pagination de l’emblématique quotidien Granma, faute de papier, rappelle les débuts de la “période spéciale”, crise économique des années 1990, alors que les files d’attente s’allongent pour acheter farine, poulet ou beurre.
La mesure, annoncée jeudi, a pris effet dès vendredi. Le journal officiel du Parti communiste de Cuba (PCC, unique) passe de 16 à huit pages, deux jours par semaine. Les autres publications de l’île sont aussi mises au régime.
La raison invoquée ? Les “difficultés de disponibilité de papier dans le pays”.