La droite reste au pouvoir à Cuba
La récente décision du gouvernement cubain de retirer la redéfinition initiale du mariage contenue dans le projet de Constitution sert à développer plusieurs analyses, mais toutes nous amènent à réaffirmer la certitude que nous avons depuis des années : la droite est au sein du gouvernement cubain, et de là ce gouvernement pratique une contre-révolution systématiquement.
A cette occasion, les dirigeants cubains ont décidé de conclure des pactes avec les églises les plus arriérées de l’île. Ils ont reçu à l’avance leurs votes (et ceux de leurs paroissiens) pour une Constitution qui éternise le Parti communiste de Cuba au pouvoir, en échange de l’élimination de la possibilité de reconnaissance légale des unions homosexuelles.
Cuba renonce à inscrire le mariage pour tous dans sa nouvelle Constitution
La proposition initiale était de définir le mariage comme l’union “entre deux personnes” et non “entre un homme et une femme”.
Mauvaise nouvelle pour les militants des droits LGBT. Cuba a renoncé à inscrire dans sa nouvelle Constitution des changements ouvrant la voie au mariage homosexuel en raison de l’opposition d’une majorité de citoyens ayant été consultés sur ce sujet, a indiqué mardi 18 décembre un représentant du gouvernement.
“Le projet de Constitution de Cuba ne définira pas quelles personnes forment le mariage”, a dit le secrétaire du Conseil d’Etat et coordinateur du projet, Homero Acosta, cité par la presse officielle. La proposition initiale était de définir le mariage comme l’union “entre deux personnes” en remplacement de la formule actuelle le décrivant comme l’union “entre un homme et une femme”.
À Cuba, les artistes indépendants mettent le système en échec
La manifestation annoncée par le Collectif San Isidro, avec les artistes Iris Ruiz, Amaury Pacheco, Yanelis Núñez, Luis Manuel Otero Alcántara, Michel Matos, parmi les principaux artistes, a déclenché la paranoïa et un excès de vigilance dans le voisinage du Ministère de la Culture (Mincult).
Depuis hier, le 3 décembre, date à laquelle la manifestation a commencé, les patrouilles et les agents de la Sûreté de l’Etat occupent les environs du Mincult, lieu choisi pour exiger une réponse à l’entrée en vigueur imminente du décret 349 qui vise à donner un corps juridique à la persécution de la pensée critique à Cuba, une mesure stalinienne dans une économie de marché en plein développement.
Arrestations à La Havane des artistes luttant contre le décret-loi 349
Cuba…
Il n’est pas de problème tabou, tout ce qui passionne les hommes est nôtre et doit être dit: ainsi nous disons que la révolution cubaine est bolchevisante. Nous en voyons la preuve dans le fait qu’une bonne partie des opposants à Battista ont été soit décimés, soit éliminés.
Si une route reliait Cuba au continent il est probable que la moitié de l’île serait désertée, tout comme Berlin-Est l’est actuellement. Il est normal qu’aient fui, dès les premières semaines, ceux auxquels la révolution faisait perdre leurs privilèges; mais maintenant il s’agit de ceux qui professent une franche opposition à un régime niant les libertés. Ce ne sont pas des éléments réactionnaires qui s’échappent, mais des anciens soutiens du régime. Car ce dernier, pour se libérer du carcan de la Maison Blanche a commis, soit de propos délibéré, soit par nécessité, la grande faute de se laisser capter par la bureaucratie du Kremlin.
L’anarchie dans la révolution cubaine
1- CONTRE L’ETAT, SOUS TOUTES SES FORMES :
Les adhérents de l’Association Syndicaliste Libertaire, considèrent comme un devoir impérieux d’affirmer, dans cette étape de réalisations révolutionnaires de notre peuple, que nous sommes opposés, non seulement à certaines formes de l’Etat, mais à l’existence même de celui-ci comme organisme dirigeant de la société, et partant, à toutes politique qui tende à créer une hypertrophie étatique, à amplifier les pouvoirs de l’Etat, ou à lui donner un caractère totalitaire et dictatorial.
Les militants syndicalistes libertaires, ainsi que les camarades des autres pays, estiment qu’il est impossible de réaliser uns véritable révolution sociale, sans procéder en même temps qu’à la transformation économique, à l’élimination de l’Etat, en tant qu’entité politique et administrative, en lui substituant Ies or-ganismes de base révolutionnaires, comme les syndicats ouvriers, les municipalités libres, les coopératives agricoles et industrielles autonomes, les collectivités d’usines et de paysans, libres de toutes ingérences autoritaires.
LA Révolution : Un rapport de l’association libertaire de Cuba
DEUXIÈME PARTIE : LES RÉALISATIONS
La Havane, … août 1959. Les hommes de l’insurrection, dans leur désir de lui donner un contenu vraiment révolutionnaire, essayèrent d’améliorer les structures sociales en promulguant des lois ; réforme des loyers, réforme agraire, réforme urbaine, réforme des impôts et autres (1).
LA LEGISLATION DE LA REVOLUTION :
La Loi sur les loyers réduit dans certains cas ceux-ci de 50% et sert incontestablement, les intérets du peuple. Cependant elle amène une diminution des investissements dans l’industne du batiment qui a réduit au chômage plus de 80.000 ouvriers.
La vieille Loterie Nationale est elle aussi modifiée et transformée en une «Société pour l’Epargne et la Construction». Comme il s’applique au détriment des vendeurs de tickets ce plan n’a pas été accueilli avec enthousiasme bien qu’il ait pour but de procurer des appartements à bon marché. Plus de 4 000 ont déjà été bâtis.
La révolution vue par les anarchistes cubains en décembre 1959
C’est avec plaisir que nous présentons à nos lecteurs cette analyse des luttes du peuple cubain communiquée par notre confrère anarchiste anglais «Freedom» par nos camarades de Cuba (1).
LA VICTOIRE :
La Havane, … août 1069. La révolution cubaine est un événement politique qui a éveillé l’attention des peuples du continent américain. Les débats les plus brûlants ont fait rage à propos de son contenu idéologique et de ses méthodes, débats influencés par les préjugés et les options politiques de leurs promoteurs. Comme le mouvement libertaire du continent et du monde ne dispose pas d’autre source d’information que les agences de presse et les reportages des journaux, nous avons pensé qu’il était nécessaire de lui soumettre le présent rapport.
Un « Buenaventura Durruti » dégoté Plaza de Armas, à La Havane
Juan Carlos qui a quitté notre monde avant que ses collègues libreros aient eu l’obligation de quitter la Plaza de Armas, leur fief havanais durant plus de 20 ans, pour un autre lieu non désiré, était un vrai libraire, un vrai bouquiniste : il savait ce qu’il vendait. Comme tous ses collègues, tous amis et solidaires. Juan Carlos, Sixto, Pedro, Edgar, Barbaro… avaient lu (lisent) ce qu’ils possédaient, avant d’exposer leurs livres, publications, sur leurs murs et tréteaux de bois. Ce qui n’était pas exposé était entreposé dans leurs réserves, en ville. Dont ils connaissaient les moindres recoins.
Leur force : la passion de lire, celle des livres, une mémoire sans faille, sans l’aide de la moindre fiche, sans internet, une culture nourrie chaque jour….
Le client, souvent un touriste, quand il n’est pas juste un flâneur, achète un livre qu’il voit, demande un livre précis ou indique qu’il fait une recherche sur un sujet d’étude en particulier (ce genre de client est minoritaire, il n’est pas touriste).
Cette fois-là, au cours d’une conversation sur un thème précis de la Guerre d’Espagne, c’est Juan Carlos qui en moins de 48 heures, réunit toute une documentation. Avec une pépite : « Buenaventura Durruti à Cuba, une dizaine de pages dans un livre de Abel Paz, dans le chapitre « le Révolté », exclusif mon pote ! » (compadre)
Cuba : Révolution dans la Révolution. Expériences libératrices et créatrices
Cuba, révolution dans la révolution vise à faire connaître aux lecteurs français les divers protagonistes du mouvement contestataire cubain puisque, à côté des écrits issus de certains des soutiens dont il dispose hors de l’île, la plupart des textes recueillis ici procèdent de Cuba même, de sa gauche hétérodoxe, sociale et libertaire.
Miguel Chueca, Karel Negrete et Daniel Pinós (éds)
Cuba, révolution dans la révolution qui prolonge le livre de Frank Fernández, L’Anarchisme à Cuba, paru aux éditions CNT-RP en 2004, vise à faire connaître aux lecteurs français les divers protagonistes du mouvement contestataire cubain puisque, à côté des écrits issus de certains des soutiens dont il dispose hors de l’île, la plupart des textes recueillis ici procèdent de Cuba même, de sa gauche hétérodoxe, sociale et libertaire.