L’anarcho-capitalisme ? Non merçi
L’Atelier libertaire Alfredo López se prononce sur l’anarcho-capitalisme et le Ludwig von Mises Institute (1).
L’Atelier libertaire Alfredo López est une collectivité qui vise à promouvoir l’auto-organisation libertaire de la société sur la base de l’autonomie, l’égalité et l’élimination de l’exploitation économique.
5 août 1994. Le “Maleconazo”, la première manifestation contre le régime de Fidel Castro depuis la révolution de 1959
La manifestation du 5 août 1994 appelée « Maleconazo » est une manifestation à Cuba contre le régime castriste. Elle est considérée comme l’une des plus importantes depuis le début de la révolution cubaine en 1959.
Depuis le départ des soviétiques et la fin de l’aide économique de l’URSS, le pays était affronté à une grave crise humanitaire. Fidel Castro avait décrété la ”période spéciale en temps de paix”.
Le 4 août 1994, un policier est tué lors du détournement d’un bateau pour fuir Cuba et rejoindre les États Unis, il s’agit du quatrième détournement depuis le 13 juillet, date à laquelle un bateau a été coulé faisant 41 victimes par noyade dont 10 enfants. Les hommes survivants étant emprisonnés dans la villa Marista, une prison de haute sécurité pour la détention de prisonniers politiques par l’agence de sécurité nationale cubaine.
El Libertario (Venezuela) : « Le chavo-madurisme n’est rien moins qu’une dictature pure et simple »
Le Venezuela est en prise avec un mouvement social sans précédent. Le gouvernement Maduro se maintient au pouvoir et use d’une sanglante répression, faisant peser le spectre d’une véritable guerre civile. L’illusion d’une prétendue « Révolution bolivarienne » au service du peuple, telle qu’elle était vendue par Hugo Chavez à l’aube du XXIe siècle, craquelle sous le joug d’une réalité sociale dramatique. Entretien avec des militant-e-s du groupe El Libertario de Caracas sur leur action et leur analyse.
Alternative Libertaire : Depuis quatre mois, la situation politique et sociale au Venezuela est très tendue avec des manifestions constantes contre le gouvernement Maduro. Pouvez-vous revenir sur les raisons de cette révolte ?
Cuba/ Etats-Unis : Les balseros cubains disparaissent
La grande majorité des émigrants cubains sont aux États-Unis. On parle normalement de 2 ou 3 millions de personnes, mais ce chiffre est trompeur, car ces statistiques comprennent tous les résidents “d’origine cubaine”.
Les autorités de la Garde côtière américaine ont reconnu que le nombre de balseros cubains a été considérablement réduit après que l’ancien président Barack Obama en a terminé avec la politique “pieds mouillés, pieds secs”, qui permettait à tous les Cubains qui atteignaient le territoire des Etats-Unis illégalement, de bénéficier immédiatement d’un droit de résidence dans ce pays avec des avantages non négligeables. “Le flux est arrêté”, a déclaré le commandant de la Garde côtière, l’amiral Paul Zukunft, et lieutenant de frégate Kate Webb a expliqué que les interceptions à Key West ont chuté de 750 personnes par mois à seulement 20.
La période spéciale à Cuba
Que désigne-t-on à Cuba par période spéciale ? Quelles ont été les années les plus difficiles de cette crise économique ? Comment les familles cubaines ont-elles réussi à la surmonter ?
Chaque matin, Mariela quittait à vélo Guanabacoa, son patelin natal, pour se rendre à son travail. Ce qui, durant son adolescence, avait été un jeu devenait maintenant une exigence, étant donné l’absence quasi totale de transports publics. Elle pédalait jusqu’à Regla où elle prenait une embarcation qui traversait la baie de La Havane, chargée de dizaines de personnes — avec leurs bicyclettes — qui, comme Mariela, travaillaient dans les quartiers de La Havane-Centre, du Vedado ou de la Vieille-Havane.
Faire les courses avec la libreta
La libreta, le carnet d’approvisionnement, permet de retracer l’histoire alimentaire de la nation cubaine. Les produits figurant sur ce carnet sont vendus à un prix dérisoire dans les « bodegas » (épiceries d’État).
Le carnet d’approvisionnement est l’un des trésors de l’identité cubaine, comme un pont jeté entre le passé, le présent, les générations, la situation économique, la vie des familles, l’alimentation…
Ce document, renouvelé chaque année, permet de contrôler la vente d’un certain nombre de produits que l’État attribue à tous les Cubains. On peut y lire l’histoire de notre pays de l’époque qui a précédé l’effondrement du camp socialiste jusqu’à nos jours en passant par les moments difficiles de la « Période spéciale ».
La libreta, comme on l’appelle familièrement, fait figure de lien entre les membres d’une même famille — parfois, ce lien n’existe pas réellement malgré la cohabitation —, il rassemble aussi des personnes qui n’habitent plus ensemble mais qui continuent d’être inscrites sur le même carnet.
Che Guevara au-delà du mythe
LES CARNETS DE VOYAGE, film du réalisateur brésilien Walter Salles, récemment présenté au Festival de Cannes, retracent le voyage effectué à travers l’Amérique latine, en 1953, par un jeune bourgeois argentin nommé Ernesto Guevara de la Serna (1). Ce long-métrage évoque quelques mois de la vie du jeune Guevara. Les bases de l’oeuvre de Walter Salles reposent sur les carnets de Guevara et de son compagnon de route Alberto Grenado (2). L’odyssée racontée par les deux jeunes aventuriers argentins dévoile l’impact qu’eut sur Guevara la découverte des problèmes de pauvreté et d’injustice de son continent. Pourtant, le jeune Guevara du film de Walter Salles est très éloigné du mythe du Che. Salles traite du sujet avec lyrisme et humanité, plutôt que de se focaliser sur les choix politiques ultérieurs de Guevara.Nous connaissons tous Che Guevara, le guérillero héroïque qui fit sacrifice de sa vie au service de la révolution. Nous connaissons sa participation aux avant-postes de la révolution cubaine, ses responsabilités ministérielles sur l’île du Caïman vert et sa mort tragique en Bolivie. Mais au-delà du mythe, de l’icône révolutionnaire qu’il est devenu aujourd’hui, quel fut son itinéraire et quels furent ses choix politiques ?
Trump relance la guerre froide à Cuba
En déplacement dans le quartier de Little Havana à Miami, le président américain a interdit vendredi aux entreprises américaines de commercer avec le Groupe d’administration d’entreprises (Gaesa), le puissant conglomérat de l’armée qui contrôle notamment une partie de l’industrie touristique cubaine.
En annonçant une telle mesure, le chef d’Etat vise l’un des maillons essentiels de l’économie de l’île. Le groupe Gaesa qui opère dans de multiples secteurs matérialise l’omniprésence de l’armée dans l’économie cubaine, qui a pris racine dans les années 1990. A l’époque, la chute du grand frère soviétique avait provoqué un besoin urgent de devises. Les frères Castro avaient alors su s’arroger la fidélité de l’armée en lui confiant les rênes de secteurs économiques clés.
A Cuba, les villages fantômes de la désindustrialisation
Au Conseil populaire Gregorio Arleé Mañalich, dans la province occidentale de Mayabeque de Cuba, on l’appelle la sucrerie, mais là-bas on ne parle même plus de la zafra, la récolte de la canne. Il y a douze ans, la sucrerie a cessé son activité. Après l’arrêt d’activité il y a eu le démantèlement. L’usine est partie peu à peu en morceaux jusqu’à ce qu’il ne reste plus que la seule carcasse d’acier.
272 salariés ont dû trouver une solution. Certains ont changé de travail, d’autres se sont résignés à se déplacer quotidiennement jusqu’aux autres raffineries qui continuaient à moudre la canne.
Pour Nene, un vieux soudeur qui se lève tous les jours à l’aube, la zafra ne l’empêche pas de dormir. Mais on lui a dit qu’en Oriente, il y a des moulins qui recommenceront à fonctionner après une longue période d’inactivité, parce qu’ils les ont maintenus en état.
Cela lui a ôté le sommeil.
Agnès Varda de nouveau à Cuba
Le Musée national des beaux-arts de La Havane présente une exposition avec 110 photographies de la cinéaste Agnès Varda et son documentaire « Salut les Cubains ». Un regard sur les années 60 à Cuba.
Accompagnée du regard de la cinéaste cubaine Sara Gómez, Agnès Varda revient à Cuba par le biais de ses œuvres avec l’exposition Varda/Cuba, dans le cadre d’un projet de collaboration entre le Musée national d’art moderne du Centre Pompidou et le Musée national des beaux-arts de Cuba. Vernie en avril dernier, Varda/Cuba ouvre ses portes au public au musée havanais jusqu’en juillet.