“COMPENDIO”. LE RECUEIL DE TEXTES DE L’OBSERVATORIO CRÍTICO DU 10 AÔUT 2014. SUPPLÉMENT SUR LE PRINTEMPS LIBERTAIRE DE LA HAVANE
“Compendio”. Le recueil de textes et de notes publié depuis Cuba et pour Cuba par l’Observatoire critique. Pour un socialisme participatif, démocratique, révolutionnaire et libertaire !
Nous publions à chaque parution à La Havane “Compendio”, nous vous offrons ici le dernier numéro du 10 août 2014 :
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COMPENDIO OC AGOSTO_10_2014 – SUPLEMENTO PRIMAVERA LIBERTARIA
Télécharger les précédents numéros publiés en 2011, 2012 et 2013 :
http://observatoriocriticodesdecuba.wordpress.com/compendios-oc-2012/#comment-5669
http://observatoriocriticodesdecuba.wordpress.com/compendios-oc/#comment-5668
Une autre Cuba est possible : sans militaires, sans bureaucrates et sans technocrates
Devant les 548 membres de l’Assemblée nationale du pouvoir populaire, réunis en session samedi 5 juillet, Raul Castro a déclaré que la « nature graduelle » de ces réformes était « indispensable ».
Depuis qu’il a succédé à son frère Fidel, malade, en 2008, Raul Castro a mis en place d’importantes réformes économiques, comme la transformation d’entreprises publiques en coopératives privées ou la possibilité pour les Cubains de travailler pour des petites entreprises privées.
Poutine annule 90% de la dette due par Cuba à l’ex-URSS
Le président russe a annulé la grande majorité de la dette de l’île auprès de l’ex-URSS, qui s’élevait à 35,2 milliards de dollars. Moscou et La Havane relancent leurs relations commerciales depuis 2005.
Le président russe Vladimir Poutine, en visite vendredi à Cuba, a promulgué avant son départ l’accord annulant 90% de la gigantesque dette contractée par La Havane auprès de l’ex-URSS, a annoncé vendredi le Kremlin.
Cuba : De nouvelles luttes pour de vieux défis
Nous savons combien il est difficile de transmettre la complexe et intéressante réalité qui y existe. La fin du soi-disant camp socialiste a coûté à Cuba plus de 80% de ses marchés et de ses subventions soviétiques. En plus de cela, l’agression impérialiste du gouvernement américain s’est accrue, le blocus économique s’est intensifié et le financement des groupes d’opposition de droite a augmenté de plusieurs millions de dollars. En outre, l’activité des groupes promouvant des actes terroristes dans mon pays est toujours tolérée sur le territoire des USA. L’ingérence impérialiste des USA a été et sera un facteur crucial dans le cas de Cuba, car elle alimente les tendances réactionnaires et conservatrices du gouvernement cubain actuel, qui utilise cela comme prétexte pour harceler les forces de gauche, socialistes et indépendantes de sa bureaucratie.
Cuba : la guerre des gangs. À voir sur le site d’Arte
Depuis la vague de licenciements dans la fonction publique, les emplois sont rares et mal rémunérés. Et les nouvelles réformes ne profitent qu’à une minorité de Cubains. La société s’est scindée en deux : une minorité privilégiée qui a accès aux standards occidentaux et la majorité, les salariés pauvres, qui ne peut plus s’acheter les denrées alimentaires de base.
La Havane, juin 1960. Déclaration de principe de la Agrupacion sindicalista libertaria de Cuba (extraits)

La répression contre le mouvement libertaire cubain après la révolution castriste
La répression qui a frappé le mouvement libertaire cubain, comme toute opposition à Castro, lorsque le nouveau régime s’est affermi, est semblable dans ses grandes lignes à celles qui ont décimé les anarchistes russes après 1917, ou est-européens après 1945. Nous n’avons ni la place, ni le matériel pour en faire une étude approfondie, aussi nous contenterons-nous de citer quelques exemples qui se passent de commentaires.
Ventura Suarez, vieux militant libertaire, et Augusto Sanchez (17 ans) : fusillés avec 62 autres camarades (information parue dans La révolution prolétarienne en juin 1963).
Le printemps libertaire de La Havane s’achève avec la volonté pour ses organisateurs de continuer le travail entrepris
Ce samedi, ont eu lieu les dernières activités faisant partie du Printemps libertaire de La Havane. Les pages de ce blog ont été utilisées pour fournir aux lecteurs les détails sur ces journées organisées par l’Atelier Alfredo López et le projet Christ Sauveur, en fonction des objectifs de nos collectifs qui ont pour but de donner plus de puissance aux processus d’émancipation et de solidarité pour tous.
Cette fois-ci, l’action consistait à parcourir certains endroits de La Havane qui se distinguent pour des raisons historiques et socio-culturelles, dans la tradition des mouvements syndicaux et fraternels cubains. Deux véhicules loués conduisirent les participants vers d’anciens sièges d’associations ouvrières, vers des locaux où furent publiés les journaux et les revues de ces mouvements, vers la maison de l’apôtre de l’indépendance cubaine, José Martí, vers des quartiers connus pour leur histoire liée au militantisme ouvrier, pour finalement aboutir à ce qu’on appelé la Loma del Burro, dans le quartier Diez de Octubre, à La Havane. Une manière de conclure de façon détendue et fraternelle cette première journée du Printemps libertaire.
Leonardo Padura attaqué par les fidèles de Castro
Le Cubain Leonardo Padura, auteur de L’Homme qui aimait les chiens (Métailié, 2013), a été une des vedettes de la récente Foire du livre de Buenos Aires. Ce roman sur Trotski et son assassin, d’une lucidité déchirante sur le dévoiement de la révolution castriste, a bouleversé les lecteurs de gauche attachés à Cuba, ne serait-ce que de manière sentimentale, romantique.
A cette occasion, Padura a accordé un entretien au quotidien argentin La Nacion. Il y évoque le héros récurrent de ses polars : « Mario Conde est un personnage typique de ma génération, qui traîne la nostalgie, le désenchantement, les espoirs perdus, les illusions encore existantes. » Exerçant toujours son premier métier de journaliste, Padura expose par ailleurs son scepticisme à l’égard du « journalisme militant » : « Le militant obéit au Parti. Le Parti décide et commande. Et le journaliste disparaît. »
« Fernando Ortiz contre la race et les racismes » Un livre qui ne meurt pas
Lors du dernier Samedi du Livre, la respectée Dr. Ana Cairo a présenté l’ouvrage Fernando Ortiz contra la raza y los racismos (Fernando Ortiz contre la race et les racismes), une compilation de textes réalisée par les Dr Jesús Guanche Pérez et José Antonio Matos Arevalos.
Le livre Fernando Ortiz contra la raza y los racismos a été publié par la maison d’édition Nuevo Milenio, sous son sceau de Sciences Sociales, et regroupe onze textes peu connus de Don Fernando Ortiz, datés entre les années 1910 et 1964, dans lequel l’auteur réfléchi sur le mythe des races et sur les différentes manières dont le racisme se manifeste.
José Antonio Matos Arevalos, docteur en Philosophie de l´Université de La Havane et spécialiste de l’étude des œuvres non publiées de Fernando Ortiz, a remercié les personnes présentes et la Fondation Fernando Ortiz pour le travail qu’il a réalisé durant de nombreuses années et il a souligné qu’une meilleure compréhension de cette personnalité paradigmatique de la culture cubaine dans les écoles et les universités est néanmoins nécessaire.