Appel à la libération d’un journaliste indépendant, menacé de condamnation pour “outrage”
Depuis l’accession de Raúl Castro à la présidence, en 2006, la répression contre la dissidence, sans avoir jamais cessé, se traduisait souvent par de courtes détentions. Celle du correspondant de l’agence Hablemos Press Calixto Ramón Martínez Arias pourrait malheureusement faire exception à la règle, et rappeler la triste époque des longues incarcérations. Arrêté par la police le 16 septembre 2012 et toujours détenu depuis, le journaliste indépendant pourrait encourir une peine de trois ans de prison pour “outrage” au chef de l’État.
Le syndrome du Kaiser et les perversions du débat public cubain
À Isbel, âme noble et courageuse
Dans son œuvre magistrale “Histoire de l’Europe”, l’historien soviétique Eugène Tarlé décrit le Kaiser allemand Guillaume II en le définissant comme quelqu’un qui a voulu être présent “à chaque baptême en tant que nouveau-né, à chaque mariage en tant que fiancée et à chaque enterrement en tant que défunt”.
Un tel portrait semble ressembler, dans la situation d’aujourd’hui, au sein de la sphère publique cubaine, à ceux qui – mêlant le désir d’être des protagonistes, l’incontinence verbale et la diabolisation de tout critère étranger aux leurs – jugent leurs compatriotes faisant d’eux des caricatures ayant peu de profondeur analytique et aucune reconnaissance éthique.
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“COMPENDIO”. LE RECUEIL DE TEXTES DE L’OBSERVATORIO CRÍTICO DU 23 SEPTEMBRE 2012
“Compendio”. Le recueil de textes et de notes publiés depuis Cuba et pour Cuba par l’Observatoire critique. Pour un socialisme participatif, démocratique, révolutionnaire et libertaire !
Nous publions désormais à chaque parution à La Havane “Compendio”, nous vous offrons ici le dernier numéro du 23 septembre 2012 :
COMPENDIO OC 23 septiembre 2012
Ma vie est une BD. Le blog de la dessinatrice Cha en voyage à La Havane

Cha vient de rentrer de La Havane et c’est en BD qu’elle nous livre son carnet de voyage. L’ensemble est hilarant, les différentes expériences de Cha sont relatées et elle offre une vision très exacte de la réalité quotidienne sur l’île du caïman vert. Apprentissage de l’espagnol en buvant du rhum chez nos ami-e-s du Coco Solo Social Club, surveillance des quartiers par les Comités de défense de la révolution (CDR), censure sur Internet, fresques à la gloire du socialisme, absence de chaînes de télévision et de journaux indépendants, carnet de rationnement, marché noir, recyclage, salaires de misère, culture contestataire, drague insistante des Cubains et des Cubaines… quel étranger ou quelle étrangère ayant voyagé à Cuba peut ne pas se reconnaître sur ces planches ? . Découvrez-vite le blog de Cha : http://blog.chabd.com . . . . . . Pour en savoir plus sur Cha : http://lecomptoirdelabd.blog.lemonde.fr/2011/03/05/ma-vie-est-une-bande-dessinee-de-cha-blog-bd-de-la-semaine/
La Havane : Une ville avec une âme de femme
Pour les Cubains, le nom de La Havane est féminin, comme son caractère. De même que d’autres villes anciennes de l’île, comme Santiago de Cuba, ou Camagüey – qui n’a pas été appelé par hasard Le Camagüey par ses anciens habitants – ont une saveur et une représentation définitivement masculines, la capitale du pays a toujours été sensible, captivante et subtile, comme une femme allongée au bord de la mer.
Déclaration de solidarité. Défendre la volonté populaire
Majibacoa est une municipalité de Las Tunas, elle a été créée lors du redéploiement politico-administratif de 1976. En son sein, se trouve la ville de Limones qui, jusqu’à moins d’une semaine, n’était qu’un point sur les cartes pour la majorité des Cubains et l’opinion publique internationale. Plus maintenant.
Des nouvelles reçues récemment nous ont informé que le peuple de Limones a choisi en 2005 une délégué de circonscription, Sirley Valdés León, une délégué qui se définit comme une « révolutionnaire » et qui réunit des atouts propres au sujet populaire cubain : elle est femme, paysanne et vie dans la zone orientale de l’île. Cependant, Valdés León a des idées « quelque peu étranges » qui n’entrent pas dans les schémas des fonctionnaires insulaires. Plutôt que de se limiter à gérer, plus ou moins efficacement ou avec plus ou moins de corruption, les ressources que le gouvernement central veut affecter à son village, elle a décidé de résoudre les problèmes de ses électeurs et de défendre leurs intérêts. (1)
“COMPENDIO”. LE RECUEIL DE TEXTES DE L’OBSERVATORIO CRÍTICO DU 17 SEPTEMBRE 2012
“Compendio”. Le recueil de textes et de notes publiés depuis Cuba et pour Cuba par l’Observatoire critique. Pour un socialisme participatif, démocratique, révolutionnaire et libertaire !
Nous publions désormais à chaque parution à La Havane “Compendio”, nous vous offrons ici le dernier numéro du 17 septembre 2012 :
COMPENDIO OC SEPTIEMBRE 17_2012
UN LIVRE : L’ANARCHISME À CUBA SUIVI DE TÉMOIGNAGES SUR LA RÉVOLUTION CUBAINE
Un livre à télécharger : L’ANARCHISME À CUBA de Frank Fernández suivi de TÉMOIGNAGES SUR LA RÉVOLUTION CUBAINE d’Augustin Souchy.
Bien qu’on sache souvent que, dans nombre de pays d’Amérique latine, les premières organisations ouvrières furent d’inspiration anarchiste, la prédominance, jusqu’à une époque encore récente, du marxisme-léninisme a rejeté dans un oubli à peu près total l’existence de ces mouvements ouvriers libertaires présents dans tous les pays latino-américains, de l’Argentine à Cuba.
Le P”C” cubain, solidaire de Machado, Batista et Castro…
L’action contre-révolutionnaire du P”C” cubain, le parti unique du régime castriste, ne commence pas au moment où Fidel Castro se proclame “marxiste-léniniste”. Dès 1923, il fonctionne en tant que “Regroupement Communiste” aux ordres du stalinisme international. Comme toujours et partout dans le monde, à chaque moment décisif, ces “marxistes-léninistes” se sont situés contre les intérêts tant immédiats qu’historiques du prolétariat. A Cuba, il y a trois moments décisifs où la dictature générale du capital a concentré sa tyrannie contre le prolétariat et où le terrorisme d’Etat a atteint un niveau extrême: sous Machado, sous Batista et sous Castro. Et à chaque fois les “marxistes-léninistes” cubains ont abandonné les luttes ouvrières et se sont mis aux ordres du tyran de service.