Un regard vers un Cuba libertaire
Un article publié dans le n° 1676 du 7-13 juin 2012 du Monde libertaire.
Pourquoi tourner à nouveau notre regard vers Cuba, vers cette île qui vit aujourd’hui sous les décombres d’un rêve égalitaire engendré lors de la « geste révolutionnaire de 1959 » ?
Parce que, comme partout dans le monde, des indignés de New York et de Madrid aux révoltés de Tunis et du Caire, à Cuba comme ailleurs une question se pose : que faire de la colère, de la révolte ?
En France, nous votons, nous changeons de gouvernement, nous manifestons, nous occupons les rues, nous demandons que cela change… Et rien ne change ! À Cuba, la démocratie participative, la démocratie syndicale, la liberté d’expression et la liberté de circuler sont réduites, voire inexistantes. Les principaux témoins de ce livre sont à la recherche d’un autre modèle que celui qui est imposé de façon autoritaire dans le cadre du « socialisme réel », mais ils sont aussi en rupture avec le modèle capitaliste imposé aujourd’hui dans les pays de l’Est et la Chine.
Cuba supprime la liste noire des musiciens en exil
Grâce à l’abolition de la liste noire des musiciens en exil, les Cubains peuvent à nouveau entendre le grand pianiste, père de Chucho Valdés, Bebo Valdés (ci-dessus en compagnie de Diego Cigala), le clarinettiste Paquito D’Rivera, la chanteuse Celia Cruz et biens d’autres artistes cubains dans leur radio.
Dans cette liste noire tenue au secret voilà des années sous le régime de Fidel Castro, figuraient plus de cinquante noms. Il s’agit de la liste des musiciens interdits de diffusion sur les ondes cubaines.
12 hauts fonctionnaires condamnés pour corruption, dont trois ex-ministres
Un tribunal cubain a condamné pour corruption à des peines allant de quatre à douze ans de prison douze dirigeants d’une entreprise d’Etat, parmi lesquels trois ex-vice-ministres, a annoncé mardi le quotidien officiel Granma.
http://www.granma.co.cu/2012/08/21/nacional/artic05.html
À Cuba, des activistes qui ne se marient ni avec la dissidence, ni avec le régime
Frontera D est une revue digitale publiée en Espagne, elle est distribuée par courrier électronique. Dans son envoi du 27 juillet, elle publie un texte de June Fernández sur le militantisme révolutionnaire cubaine, un militantisme qui ne s’identifie ni avec le castrisme, ni avec l’anticastrisme traditionnels. Un texte très intéressant sur nos ami-e-s de l’Observatorio Crítico de La Havane.
http://www.fronterad.com/?q=node/5856
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“Viens avec quelque chose de rouge et embrasse quelqu’un ! Parce que toutes les formes d’amour sont importantes”. Le 28 juin dernier, quarante-six personnes qui avaient reçu ce message par SMS ou par courrier électronique se sont réunies à la gare routière de La Havane, à proximité de la Place de la Révolution, pour s’embrasser. Le projet Arc-en-ciel appelait à cette rencontre, c’est un collectif indépendant qui cherche à mobiliser les citoyens en faveur de la diversité sexuelle, de la libre expression de l’affection et pour pouvoir revendiquer dans la rue.
De la drogue placée dans le local de l’Atelier libertaire Alfredo López appartenant au réseau Observatoire critique
Dans la matinée du 25 Juillet, dans la maison de Mario Castillo, connu sous le pseudo de Marcelo Liberato Salinas (sur notre photo ci-contre), et son père, Gonzalo Castillo, un sac de nylon a été détecté dans l’une des aérations à l’entrée de la maison, il contenait environ 6 grammes liés avec un cordon de sisal et contenait une poudre blanche qui ressemblait à de la cocaïne ou de l’héroïne. La maison sert de siège à l’Atelier libertaire Alfredo Lopez et à la bibliothèque de l’Observatoire critique.
Le père de Mario a attendu l’arrivée de son fils pour parler de ce problème. Mario est arrivé à sa maison le matin du 26 en provenance de la maison de sa petite amie enceinte. Il a parlé avec son père de ce qui s’est passé et ensuite il a rencontré et consulté plusieurs membres de l’Observatoire critique.
Lisez “Le Garde forestier”, le bulletin n° 1 des écologistes cubains
EL GUARDABOSQUES
N°1 / août 2012
Une alternative en action et en communication sur l’environnement
Au sommaire :
- Convocation, seconde journée d’higiénisation du “malecón habanero”, la promenade du bord de mer de La Havane
- Le prix de la responsabilité citoyenne
- En coupant un arbre centenaire
- Recettes écologistes : semances ou haricots en germes
- Résumé de “La siviculture à Cuba. Période 2007-2011″
- Poésie : Jean-Joseph Rabearivelo
- Galerie
Téléchargez le bulletin ici :
EL GUARDABOSQUES_Boletín Ecológico_Nº1_agosto_2012
Chris Marker et la révolution en Amérique latine
Même si la Russie et le Japon restent les terres d’élection de Chris Marker (1921-2012), l’Amérique latine a laissé une empreinte indélébile dans l’œuvre de ce cinéaste voyageur.
Cuba si ! (1961) évoque sa rencontre avec la révolution cubaine et le castrisme.
Interdit en France, le film oscille entre la distanciation typique d’autres découvertes filmiques du réalisateur et l’engagement politique, sans négliger la fascination face à Fidel Castro.
Pour la petite histoire, signalons que Cuba si ! a été porté aux nues par Paul-Louis Thirard dans la revue Positif, tandis que Michel Mardore l’accablait dans les Cahiers du cinéma. Le film est visible sur YouTube.
Cuba : le Cabildo fermé, l’Opera de la Calle censuré
Les autorités cubaines ont fermé le principal restaurant et centre culturel privé de La Havane, El Cabildo.
Situé dans le quartier résidentiel de Playa, El Cabildo présentait un spectacle musical, Opera de la Calle (Opéra de la rue), mélangeant allégrement des airs d’opéra, de zarzuela, du rock et de la musique pop aux rythmes afro-cubains.
Profitant de l’ouverture économique lancée par Raul Castro, depuis qu’il a remplacé à la tête de l’Etat son frère aîné Fidel, El Cabildo avait été fondé par le chanteur lyrique Ulises Aquino, 50 ans.
Installé sur un ancien édifice en ruines, muni de trois licences autorisant l’ouverture d’un paladar (restaurant privé), valable chacune d’entre elles pour un maximum de 50 couverts, le Cabildo pouvait accueillir 150 personnes et employait 130 serveurs, artistes et assistants de production. Le succès était au rendez-vous.
Le DERNIER RAPPORT D’AMNESTY INTERNATIONAL SUR CUBA
RÉPRESSION ROUTINIÈRE. DÉTENTION DE COURTE DURÉE ET HARCÈLEMENT À CARACTÈRE POLITIQUE À CUBA
Téléchargez le rapport 2012 d’Amnesty International sur Cuba :
Les théoriciens de la conspiration et l’assaut lancé sur Havana Times
Le court-métrage Brainstorn d’Eduardo del Llano où la médiocrité, la simulation et le manque d’initiative caractérise l’exercice d’un journalisme castré, le film reflète clairement les conditions épouvantables qui entravent le développement de la presse cubaine.
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Ces derniers jours ont fait leur apparition sur plusieurs blogs de l’île – et chez certains de leurs partenaires internationaux – des accusations répétés sur le caractère contre-révolutionnaire et conspirateur de Havana Times.
La répétition occasionnelle de l’attaque a généré l’indignation et la mise en alerte de ceux qui participent à la rédaction de ce média, elle nous a conduit à une série de réponses personnelles et collectives qui visent à freiner et à inverser l’effet de cette accusation et de ses effets possibles.