Dernier né…
Un nouveau blog, en anglais, donc peut être accessible à nos lecteurs, est disponible à l’adresse suivante.
C’est un blog fait par un spécialiste des télécommunications sur internet à Cuba… notre homme a le sens de l’à propos au vu des récents développements au Maghreb et au Moyen-Orient…
Nous verrons si la grande île de la Caraïbe s’enflamme également… mais cela semble peu probable aux Cubains engagés… voir ce post d’un jeune intellectuel actuellement résident au Mexique, membre de la Catedra Haydée Santamaria.
La force par l’union, et non pas l’union par la force : José Martí, consensus et autogestion dans le Parti révolutionnaire cubain
Par Mario G. Santana Castillo
Traduction de l’espagnol par Daniel Pinós
Sources :
Red Protagónica Observatorio Crítico
Dans l’imaginaire cubain d’aujourd’hui, il existe une phrase clé sur le mérite de José Martí durant la lutte pour l’indépendance de Cuba : notre apôtre et héros national “qui unit les Cubains pour mener jusqu’au bout la Guerre nécessaire.” Le principal instrument de cette union serait le Parti révolutionnaire cubain (PRC). Cependant, la manière dont fut élaboré le consensus de base qui donna naissance au Parti de Martí est – il faut le reconnaître – toujours sujet à controverses et même objet d’inconnues et de malentendus historiographiques.
L’idée que le Parti révolutionnaire cubain est l’ancêtre du Parti communiste cubain a été un rempart qui n’a pas permis une compréhension plus profonde des caractéristiques originales de cette organisation et sa contribution unique à la culture et l’imaginaire politique cubain. Né de l’influence du modèle associatif américain et de la richesse de sa vie locale, dans le Parti révolutionnaire cubain se condensèrent plusieurs points de conflits hérités de la guerre d’indépendance de 1868-1878 et de 1879, et les concepts organisationnels qui furent assumés dans la préparation de ces guerres.
José Lezama Lima aurait aujourd’hui 100 ans : “Cuba est si large qu’elle se confond avec le monde”
Entretien avec l’écrivain Félix Guerra, par Dmitri Prieto Samsónov
Traduit de l’espagnol par Daniel Pinós
Sources :
Red Protagónica Observatorio Crítico
Le 19 décembre passé, José Lezama Lima (1910-1976) aurait fêté son 100e anniversaire. Il était un écrivain cubain controversé, l’auteur de livres importants et le parrain intellectuel de générations de créateurs, dont beaucoup sont encore en activité. Lezama a fondé le magazine “Origines” (1944-1956), l’un des meilleurs en Hispano-Amérique en son temps. Dans les pages de ce magazine les plus grands écrivains de langue espagnole publièrent leurs textes, entre autres projets culturels.
Célébre durant sa vie pour son “hermétisme”, Lezama engendra un “système poétique” , un regard effervescent au regard des cultures de la planète grâce à l’utilisation de la poésie. Dans ce style d’écriture Cuba se manifestera dans “l’ère imaginaire de la possibilité infinie” dévoilée par José Martí. En 1959, Lezama accueilli avec enthousiasme la Révolution cubaine. Il a été vu – c’est ce que l’on dit – sur le toit de sa maison avec un fusil de chasse lors de l’invasion de la Baie des Cochons. Mais très vite, à cause de son élitisme supposé, il a été attaqué par des opportunistes politiques ainsi que par plusieurs intellectuels notoires.
Cyberguerre contre les blogueurs à Cuba
Le gouvernement lance depuis quelques temps une véritable guerre contre les blogueurs cubains.
Pas étonnant étant donné les nouvelles de Tunisie et d’Egypte….
Une vidéo d’un séminaire officiel a filtré la semaine dernière: il s’agit d’un véritable cours sur la stratégie du gouvernement cubain contre les “cyberdissidents”.
A regarder ici (texte en anglais, vidéo en espagnol)
La contre-révolution castriste
vue par Jean-Pierre Garnier
Article publié sur le site des éditions Agone, en décembre 2010 - La chronique de Jean-Pierre Garnier
Le journal Granma, organe du parti communiste de Cuba, annonçait, le 13 septembre 2010, la bonne nouvelle : une déclaration de la Centrale des travailleurs de Cuba (CTC), dans laquelle le syndicat officiel lui-même se chargeait de publier, de justifier et de défendre les « mesures d’ajustement » au niveau du travail décidées par l’État cubain « en correspondance avec le processus de mise à jour du modèle économique et des prévisions économiques pour la période de 2011-2015 ».
Parmi ces mesures, des lignes directrices sont fixées. Elles prévoient, entre autres, pour l’an prochain rien moins que « le licenciement de plus de 500 000 travailleurs dans le secteur public et en parallèle leur renvoi vers le secteur non-étatique » [1].
La libéralisation de l’information à Cuba ?
Hum… pas si simple… si on en croit cet article du Courrier International…
En effet, même après la mise en place du fameux câble qui reliera le Venezuela à Cuba (mis en place par Alcatel !), les autorités cubaines ont décidé qu’elles ne libéraliseraient pas l’accès à l’internet… (aujourd’hui, il est très rare de pouvoir disposer d’un compte email chez soi – sous autorisation – et encore plus d’un accès à la toile mondiale)
Cuba, une future Tunisie ?
À l’heure où tous les médias reposent la question de l’usage des réseaux sociaux dans la chute de Ben Ali en Tunisie grâce à une révolution populaire, n’oublions pas toutes les occasions manquées (Birmanie, Biélorussie, Iran… et l’Egypte, plus grosse blogosphère du Maghreb ?) et relisons cet article du Courrier International… prudent !
link : http://www.courrierinternational.com/article/2010/07/29/la-cyberdissidence-a-atteint-ses-limites
Très bon article de Libé sur les réformes aujourd’hui
CUBA,
LES 178 TRAVAUX DE RAÙL
REPORTAGE
Dans l’île en banqueroute, le président, Raúl Castro, a libéré 178 métiers interdits. Une révolution ? Les Cubains en doutent, entre crainte d’une faillite générale et espoir d’un réel changement.
Par ERIC LANDAL
En janvier 1958, un an avant la révolution castriste, la première collection d’Yves Saint Laurent présente au public 178 robes. Depuis le 7 octobre 2010, c’est le nombre d’activités que les Cubains, selon l’annexe 1 de la résolution numéro 32, peuvent désormais exercer en (presque) toute liberté. Il leur suffit de prendre une licence et de payer des impôts. Ces activités sont censées compenser, en partie, le plan de licenciements d’Etat mis en place à partir de ce mois-ci : 500 000 employés virés cette année, 1 500 000 à terme. En septembre, c’est Fidel Castro qui l’a dit : «Le socialisme, ça ne marche même plus pour nous.» Il parlait à un journaliste américain, comme jadis dans la Sierra Maestra : il semble avoir besoin d’eux pour annoncer l’avenir de l’île. Son frère Raúl, dès le mois d’août, le théorisait dans un jargon peu imitable : il faut «supprimer les préoccupations paternalistes qui atténuent la nécessité de travailler pour vivre et, par conséquent, réduire les frais non productifs qui entraînent le salaire égalitaire, indépendamment du nombre d’années d’emploi, et d’une garantie salariale pour de longues périodes à des gens qui ne travaillent pas.»
Réformes à l’université…
J’apprends aujourd’hui par un ami cubain (sous couvert d’anonymat) que plusieurs centres universitaires (Centre d’Etudes des Amériques, Centre sur l’Afrique et le Moyen Orient, Centre des Etudes Européennes et Centre des études de l’Asie et de l’Océanie), sous tutelle du Comité Central du Parti Communiste Cubain, sont en train de fusionner dans une seule structure: le Centre de Recherche de la Politique Internationale (CIPI en espagnol). Celui-ci serait sous tutelle du Ministère des Relations Extérieures (ministère des affaires étrangères). Ces fusions semblent avoir lieu dans le cadre du licenciement de 500 000 employés de l’Etat d’ici au mois d’avril 2011. Et cela n’annonce rien de bon.
Je n’ai pas eu confirmation du maintien dans la nouvelle structure de l’ensemble des chercheurs de ces centres. Il semblait qu’au contraire une bonne partie d’entre eux pourrait être licenciée. Par ailleurs, leur changement de tutelle interroge. Si la supervision du Comité Central témoignait déjà de la faible autonomie du champ universitaire cubain, sa mise sous tutelle d’un ministère semble augurer une reprise en main par le corps diplomatique dont une partie travaille avec les services de sécurité.
En bref, à la libéralisation économique semble correspondre un contrôle accru sur les intellectuels, afin qu’ils ne s’autorisent pas à proposer des projets autonomes et/ou alternatifs de réforme, comme cela avait été le cas au début des années 1990. Pour mettre fin à l’effervescence des débats, tous les chercheurs du (très actif à l’époque) Centre d’Etudes des Amériques avaient alors été dispersés dans d’autres institutions.
CINQUIÈME FORUM DE L’OBSERVATORIO CRÍTICO
La chaire Haydée Santamaria associée aux autres projets composants le réseau protagoniste Observatorio Crítico, le centre de promotion culturelle El Mejunje et l’association Hermanos Saíz annoncent le
CINQUIÈME FORUM DE L’OBSERVATOIRE CRITIQUE
qui se tiendra dans la ville de Santa Clara, du 25 au 28 mars 2011 dans le cadre de l’appel
Créer, solidariser, révolutionner
Un forum pour socialiser et analyser les expériences créatives et libératrices dans notre pays et le reste de la planète, pour en savoir davantage sur notre environnement écologique et idéo-esthétique, pour inter-connecter les espaces qui améliorent les capacités de gestion communautaire, locale et horizontale, les mémoires historiques populaires, le compromis social et les savoirs émancipateurs dans les scénarios actuels.