Le film de la présentation de “Cuba : révolution dans la révolution” à la Maison de l’Amérique latine de Paris
Présentation du livre “Cuba : révolution dans la révolution”
Un document de 50 minutes :
http://www.dailymotion.com/video/xr6b4w_cuba-revolution-dans-la-revolution_news
Intervenants par ordre d’apparition :
- Miguel Chueca, pour les éditions CNT
- Daniel Pinós, pour le GALSIC (Groupe d’appui aux libertaires et aux syndicalistes indépendants de Cuba)
- Karel Negrete, pour l’Observatoire Critique de la Havane
- Et les interventions du public présent à cette occasion.
Une initiative de l’association Terre et Liberté pour Arauco.
Maison de l’Amérique Latine à Paris, enregistré le 25 mai 2012.
Licence non commerciale (creative commons).
Pantuana TV : http://www.dailymotion.com/pantuana
Pour plus d’infos sur l’Amérique Latine : http://lionel.mesnard.free.fr
Révolution castriste, politique culturelle et culture artistique à Cuba
« Por eso proponemos adoptar en el marco de nuestra política cultural y de la cultura artística, actitudes que correspondan a nuestra condición de triunfadores, a las de la revolución socialista. Una cosa es la continuidad histórica y cultural, la defensa de las tradiciones y manifestaciones progresistas de la cultura nacional y su discernimiento y apropiación crítica, y otra confundir lo cubano y nacional con un inventario pasivo del pasado cultural y artístico ».
Alfredo Guevara*, « Discurso pronunciado el 5 de Octubre de 1977 en la apertura de una exposición en el Palacio de Bellas Artes ».
*Alfredo Guevara n’a pas de lien de parenté avec Ernesto Che Guevara
Introduction
La Révolution cubaine est certainement l’une des révolutions qui a, dès son accession au pouvoir, démontré un intérêt le plus soutenu pour la question culturelle et artistique. Très tôt, cet intérêt s’est manifesté par diverses mesures et lois, dont la création emblématique de l’Instituto Cubano de Arte e Industria Cinematográfica (ICAIC), à peine trois mois après la victoire castriste et bien avant la création d’un parti uni, la tenue d’un congrès des forces politiques prorévolutionnaires, l’existence d’un gouvernement stable ou le lancement d’une réforme agraire, en est le parfait reflet.
Cuba, l’insécurité alimentaire
Face à une production insuffisante, La Havane tente de réformer le secteur agricole sans renier les acquis castristes. Plongée dans un système à bout de souffle
«Eh là, c’est mon tracteur !» Sourire un peu narquois aux lèvres, Miguel Izquierdo désigne d’un vaste mouvement de bras le bœuf tout en muscles qui se protège du soleil dans son abri au toit de palmes. Autour de l’enclos, une dizaine de parcelles de terre rougeâtre sont séparées par des rangées de plants de maïs. «Les épis attirent les insectes et les moucherons, ce qui nous évite de traiter chimiquement les semis», explique Miguel, l’un des 140 agriculteurs associés sur 215 hectares dans la Coopérative Leonor-Perez de la municipalité La Lisa (province de La Havane). A une trentaine de kilomètres de la capitale, La Havane, il cultive environ 3,5 hectares de carottes, tomates, haricots, salades, avocats ou goyaves. Deux vaches pour le lait, une dizaine de cochons pour la viande, un poulailler et quelques clapiers : le tour de la propriété est vite fait.
Pour le régime cubain, tout le monde est un danger, des patriotes aux anticapitalistes
Le sectarisme officiel ne fait pas la différence entre les opposants ; il suspecte tous ceux qui osent le critiquer sans que lui importe leur filiation. Pour un totalitarisme peu importe si ses dissidents disent embrasser la même doctrine que l’Etat, il suffit d’être critique pour être mis dans le sac des ennemis.
Samuel Farber : Race et marginalité à Cuba
Introduction du traducteur
Cet article a été publié intégralement dans le numéro de la revue New Politics en été 2007 sous le titre « Visiting Raúl Castro’s Cuba ». Nous en avons seulement traduit les passages concernant le racisme et la « marginalité » à Cuba. Samuel Farber est un universitaire cubain d’extrême gauche qui vit aux Etats-Unis et est revenu plusieurs fois dans so île natale, notamment en 2006. Ce texte est intéressant parce qu’il montre comment le régime dissimule le racisme institutionnel qui sévit à Cuba et comment Castro justifie le racisme en accusant une prétendue « culture de la pauvreté ». Le tout devant Ignacio Ramonet, son groupie béat du Monde diplomatique, qui bien sûr ne présente aucune objection aux propos condescendants de son idole sur les « marginaux » et les « humbles ». Le discours castriste rappelle celui des députés de l’UMP sur les « problèmes » des habitants des banlieues, des « marginaux » et des « immigrés d’Afrique noire ». Rien de nouveau sous le soleil tropical, à part la cécité tiers-mondiste…
Quand la santé publique cubaine se serre la ceinture
Le gouvernement cubain s’est enorgueilli durant des décennies de son système public de santé. Bien que l’Île soit fréquemment critiquée pour son manque de droits civiques et politiques à l’encontre de ses citoyens, tout le monde s’entend sur le succès sanitaire du pays. Pour certains, le système de santé cubain est même présenté comme le meilleur au monde.
Basé sur la gratuité des actes médicaux, le système cubain s’organise autour d’un énorme réseau de cabinets communautaires et de grands hôpitaux. Chaque année, les facultés de médecine forment des centaines de milliers de jeunes médecins, infirmiers et techniciens. Toutefois, les coûts de ce système sont de plus en plus difficiles à gérer pour un État qui doit d’abord lutter contre la crise internationale et de fortes difficultés économiques à l’intérieur du pays.
Anticapitalistes pour notre propre compte
Un groupe d’amis, activistes des projets autogestionnaires du Réseau Observatoire critique a décidé, pour son propre compte, de manifester contre le capitalisme, le samedi 12 mai, date à laquelle le mouvement des Indignés 15-M, faisait la même chose au niveau international.
Ce que nous pensions organiser n’était pas un grand évènement : il s’agissait de nous retrouver dans un parc, d’installer quelques bannières, chanter des morceaux de l’Internationale (la même que nous avons chanté le 1er mai dernier), et dire quelques mots pour dénoncer le développement de la prédation capitaliste dans notre monde (y compris à Cuba).
Cependant, les réactions que cela occasionna dans les médias publics (et les occultes aussi) nous donna l’impression que nous allions prendre d’assaut la Bastille. On ne peut nier que, après tout, cela a eu un certain charme.
L’Observatoire critique se solidarise avec les Indignés du 15-M
Le réseau Observatoire critique de Cuba se joint à la mobilisation mondiale appelée par les mouvements sociaux le 12 mai afin de marquer le premier anniversaire du 15-M.
Les raisons sont les mêmes que celles qui provoquèrent l’année dernière la création du mouvement du 15-M. Le monde continue à vivre une crise politique provoquée par les politiques et les banquiers, cette crise va de paire avec une absence totale de démocratie réelle, une corruption incurable, des exclusions et des discriminations de toutes sortes, et une opinion publique complètement manipulée par les médias et par le manque de pensée critique que favorisent les systèmes d’éducation dominants.
Cet appel mondial vise à montrer au monde le mécontentement des citoyens face au modèle politique et économique qui domine de façon autoritaire. Puisque le système nous affecte tous, la réponse doit être unitaire et globale.
Défendre la souveraineté des peuples par le biais de leur souveraineté politique, sociale, culturelle, économique et alimentaire est essentiel pour une véritable démocratie, une égalité réelle et une nouvelle étape évolutive pour notre société.
Ce qui fait que nous, les ami-e-s du réseau Observatoire critique nous nous retrouverons le samedi 12 mai à 14h 00, au parc Carlos III et Belascoaín, à côté du buste de Karl Marx, en relation avec tout le mouvement anticapitaliste global.
À bas les capitalismes !
Appel du VIe Forum Social de l’Observatoire critique 2012
(première circulaire)
Le réseau Observatoire critique, le Groupe de travail anti-capitalismes et sociabilités émergentes et Kende avec K, vous invitent au
VIe Forum social de l’Observatoire critique 2012
Nous @uto-organiser ?
du 26 au 27 mai 2012
Un forum pour évaluer, socialiser et penser les expériences créatives et libératrices dans notre pays et le reste de la planète, pour vous informer sur notre environnement écologique et idéo-esthétique, pour interconnecter les espaces qui améliorent les capacités de gestion communautaires, locaux et horizontaux, les mémoires historiques populaires, le compromis social et les connaissances émancipatrices : ICI et MAINTENANT.