Macroéconomie : Les dilemmes de l’agriculture cubaine
Par Boris Leonardo Caro/Habana XXI
Depuis l’arrivée de Fidel Castro à la tête de l’État cubain, il y a plus de 40 ans, la majorité des terres ont été nationalisées. Sous l’influence de l’URSS, l’ex-président tenta d’établir un système agricole industrialisé dépendant de facteurs externes de production. C’est ainsi que, lorsque le mur de Berlin s’est effondré, la production agricole commença à chuter.
Raúl Castro, l’actuel président cubain, lança une vaste réforme en 2008 dans le but de donner à la population cubaine l’usufruit de nombreuses terres en friche. Le général des armées eut l’intuition que la subsistance du pays allait passer par une amélioration des conditions alimentaires de ses compatriotes. C’est pourquoi, bien avant d’arriver à la tête du pouvoir, il créa l’Armée « Jeunesse du Travail » à l’intérieur même des Forces Armées cubaines dans laquelle des milliers de jeunes recrues se dédiaient principalement aux travaux agricoles. « Les haricots sont plus importants que les canons », assurait Raúl Castro en 1993.
Sexe à La Havane
par Boris Leonardo Caro
Ils se sont rencontrés au Vedado. Ils ont effectué le rituel d’initiation des fiancés citadins : Coppelia-Yara-Malecón. La brise de mer, la miraculeuse lumière de 18h 00, quand La Havane se transfigure et nous contemplons la plus belle ville du monde. Et puis…
C’est une vérité simple, ronde comme une pyramide égyptienne, dans la capitale cubaine les endroits pour faire l’amour sont rares. L’imagination fertile des amoureux improvisés leur permet d’inventer des temples de la passion : les parcs, les escaliers, les monticules de conifères, les obscurités polyédriques. La littérature non écrite de ces rencontres amoureuses furtives pourrait recueillir des histoires dignes d’un roman d’horreur.
Mais l’imagination n’a pas encore pris le pouvoir, et pouvoir dormir dans un lit avec des draps blancs est le nec le plus ultra des amoureux les plus communs. Mais, où ? Croyez-moi, ce n’est qu’une question d’échange de fluides.
Entretien avec Carlos Franqui, commandant de la guérilla et ministre de la culture
Carlos Franqui a été l’un des chefs de la clandestinité à Cuba au temps de Batista, puis commandant de la guérilla, puis directeur du journal « Revolución » (aujourd’hui « Granma »), puis ministre de la culture de Castro. Il s’est exilé en 1968 où il est devenu marchand d’art et écrivain. Il est mort le 16 avril 2010 à Puerto Rico.
Il a publié, entre autres livres, un livre de souvenirs critiques « Portrait de famille avec Fidel », « Journal de la Révolution » et « Vie, aventures et désastres d’un certain Fidel Castro ».
Cet entretien a eu lieu lors d’une rencontre organisée à Paris par des compagnons libertaires chiliens. La revue Iztok l’a publiée en mars 1985.
Pendant ces 25 dernières années, nous avons eu à Cuba de nombreux mouvements, d’un type ou d’un autre. Je dirais que le plus puissant fut celui ayant surgi tout au début, dans des conditions très difficiles, puisqu’il s’agissait de l’époque où la Révolution venait de détruire le capitalisme cubain.
Cuba, les anarchistes et la liberté
Le texte, que nous publions ci-dessous en traduction et sous une forme un peu remaniée, est une synthèse historique qui couvre le premier siècle d’anarchisme à Cuba. Il a été écrit par Frank Fernandez pour la revue Guangara Libertaria. Nos compagnons cubains estiment qu’il est nécessaire de faire la lumière sur leur passé historique, c’est pour cela que nous reproduisons ce texte publié pour la première fois en France par la revue Iztok en septembre 1986.
Les lignes qui suivent décrivent brièvement l’influence que les idées libertaires ont exercé sur le peuple cubain. Il nous apparaissait de notre devoir de restituer le plus fidèlement possible la mémoire des anarchistes à Cuba, soit plus d’un siècle de lutte aux côtés des classes les plus pauvres et en défense de la liberté et de la justice sociale. Ce qu’ont accompli les acrates eut une portée décisive sur le terrain social et syndical. Nous allons résumer les actions d’un groupe d’hommes et de femmes qui, dépourvus de toute ressource, de façon autonome, persécutés hier et aujourd’hui oubliés, appartiennent à l’histoire des classes ouvrière et paysanne, c’est-à-dire à celle du peuple de Cuba.
Le plus riche des milliardaires chinois entre au Comité central du Parti communiste chinois
Liang Wengen, considéré comme l’homme le plus riche de Chine, va entrer au Comité central du Parti communiste chinois. Cela a été rapporté par le journal Global Times. Liang sera le premier capitaliste d’un grand groupe privé à entrer dans l’organisme dirigeant du PCC. Certains leaders de l’industrie tels que Haier, Zhang Ruimin, et le président de Sinopec, Li Yi, sont déjà présents dans le comité central, mais leurs entreprises appartiennent à l’État.
Remise au pas ou ré-réinterprétation de la lutte des classes.
CUBA LIBERTARIA N° 23 VIENT DE PARAÎTRE
“Réforme” et “ouverture” ?
Pour lire ce numéro, vous pouvez télécharger le fichier ci-joint, ou le lire et le télécharger sur le site de Calaméo :
http://fr.calameo.com/read/0006054705a6bdaf8e148
En dépit de ce que prétendent les porte-paroles et les défenseurs de la politique de “réforme et d’ouverture” de Raul Castro, le modèle de domination “révolutionnaire” et “socialiste” introduit à Cuba après le triomphe du mouvement insurrectionnel contre la dictature du général Batista, continue à fonctionner selon les mêmes principes et avec les pratiques staliniennes qui l’ont inspiré depuis le début. Il est vrai que le castrisme n’a jamais atteint, dans ses étapes les plus répressives, les dimensions et les degrés de terreur pratiqués par Staline. Même si certains crimes castristes – nous pensons à ces trois jeunes hommes noirs fusillés en 2003 – ont montré le degré de cruauté dont étaient capables les deux frères Castro. Sans parler de l’événement où ils firent fusiller, en 1989, leurs propres compagnons de combat, le général Ochoa, Toni de La Guardia, etc.
Cuba vieillit, quel avenir pour les retraites ?
Le vieillissement inattendu de la population cubaine a amené les autorités à modifier en 2008 la loi régissant la sécurité sociale. Dans une période où les réformes économiques sont nombreuses afin d’améliorer l’efficacité de l’État, toucher à un des piliers de la politique sociale fut un véritable défit politique.
Le nombre de retraités doit bientôt dépasser celui des actifs. C’est pour cette raison que le gouvernement de Raúl Castro a pris les devants en annonçant divers changements. Le déséquilibre de la pyramide démographique place en effet l’économie cubaine dans une situation difficile.
Les ruines d’Alamar et la poésie d’Omni Zona Franca
Alamar est à la fois le tombeau de l’utopie et le berceau de la poésie. En banlieue de La Havane, le quartier date d’une époque où l’homme nouveau devait être compatible avec les HLM. Aujourd’hui, les sinistres blocs coexistent avec les maisonnettes jadis occupées par les Soviétiques.
« Ville cosmopolite / Ses habitants n’y sont pas nés / Les Russes s’y sont mêlés / Aux exilés d’Amérique latine »
« Alamar … est une ville à part ». C’est là qu’est né le festival poésie sans fin, lancé par un groupe d’artistes qui aiment aussi la performance, la musique, les arts plastiques, la danse.
« Avec sa jupe et son casque, un de nos frères / Le mercredi marche à l’envers / Le lundi il préfère se taire / Et le jeudi il ne mange rien »
Les réformes arrivent au cœur de La Havane
L’atmosphère de l’avenue 23, une des principales artères de La Havane, a changé du jour au lendemain lorsque les autorités ont autorisé l’ouverture des commerces privés. Le quartier s’est dynamisé au rythme des nouvelles licences accordées aux candidats rêvant de succès.
Aucun nouveau bâtiment n’a été construit. L’asphalte de la rue n’a pas non plus été refait. C’est en fait toujours la même avenue qui traverse la ville du pont de la rivière Almendares jusqu’au Malecón. Elle est parsemée d’endroits emblématiques dans l’histoire de la ville : l’angle des rues 23 et 12 où Fidel Castro annonça l’avènement du socialisme, le glacier Coppelia appelé « la Cathédrale de la glace », le cinéma Yara (un des plus célèbres de l’Île), l’hôtel Habana Libre (Habana Hilton avant 1959) ou le tronçon allant de la rue L jusqu’au Malecón connu comme La Rampa. Les changements ont lieu sous un autre aspect : le développement du petit commerce.
Le film sur le dernier Forum social de La Havane in english !
Les images du forum qui a eu lieu en mars 2011 avec des sous-titres en anglais.