Révolution et politique culturelle. De 1959 jusqu’aux années 90

Les trois premières années de la révolution correspondent au seul véritable moment de liberté artistique sur l’île. La Havane était une fête, où la tolérance et la permissivité étaient de mise. Au sein du magazine culturel Lunes, qui sera fermé en 1961, le débat d’idées était vif et de nombreux courants de pensée pouvaient s’exprimer librement.”

Mais dès 1961, le régime crée l’Union des écrivains et artistes cubains (UNEAC), un syndicat à la soviétique qui encadre de près la production littéraire et artistique. Il y a une logique à cela. C’est celle de Che Guevara qui déclare : “Le premier devoir de la révolution est l’éducation politique et idéologique de notre peuple”.

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Enrique   |  Culture, Politique   |  09 9th, 2011    | 

Religion : Rituel et symboles de l’initiation dans la société Abakuá

La Société Secrète Abakuá trouve son origine dans les anciens cabildos des esclaves carabalí, précurseurs à Cuba, avec ceux d’autres tribus ou nations africaines, des sociétés de Loisirs et d’Aides Mutuelles qui se multiplieraient plus tard dans cette Île.
Ces groupes de ñáñigos, comme ils étaient appelés couramment avec un mépris séculaire, se dénommaient Potencias ou TierrasJuegos ou Partidos. Nous nous servirons de tous ces termes ici.

La confraternité a toujours eu comme but, dans le sociale, d’aider économiquement ses membres quand ils le nécessitent, avec le produit des quotas mensuels qu’assuraient un fond commun ; et, dans l’occulte, de les protéger au moyen d’une alliance avec les pouvoirs spirituels contre ce que nous appellerons les dangers impondérables, tels les maléfices ou «daños », les attaques des sorciers qui se valaient de forces maléfiques pour faire obstruction à la chance, pour ruiner la santé et l’âme, pour provoquer la maladie et la mort et pour causer toute sorte de désastres.

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Enrique   |  Culture, Histoire, Société   |  09 7th, 2011    | 

Douce France


Enrique   |  Société   |  09 7th, 2011    | 

Musique : Los Aldeanos, la voix dure du rap cubain

Le rap cubain est largement méconnu des touristes séjournant sur l’Île. En marge des cafés et boîtes de nuit où l’on entend en boucle les chansons du Buena Vista Social Club ou la guantanamera, un mouvement de jeunes cubains a pris l’initiative de mettre en chanson la dure réalité de leur vie quotidienne. De cette vague de musiciens rebelles, le duo Los Aldeanos a gagné en reconnaissance à Cuba et dans le monde pour leurs chansons critiques et réalistes.

Los Aldeanos ont réussi à continuer dans leur art malgré la censure des médias cubains n’appréciant guère les critiques ouvertes contre les autorités en place.

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Enrique   |  Culture, Société   |  09 6th, 2011    | 

La Fête du livre des éditions CNT


Enrique   |  Culture, Histoire, Politique, Société   |  09 6th, 2011    | 

Le ministère de la Culture interdit le Festival de Rotilla

Nous avons évoqué il y a peu, dans Polémica cubana, l’existence du Festival de Rotilla. Un grand événement qui a permis ces dernières années de promouvoir largement la musique électronique et les musiques avant-gardistes sur l’île de Cuba, comme le hip hop par exemple. Le concept de base du festival était d’organiser chaque année, au mois d’août, un festival dans l’ambiance naturiste de la plage de Jibacoa, à 15 km de La Havane.

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Enrique   |  Culture, Société   |  09 2nd, 2011    | 

Présentation du CD “Un anarchiste cubain : Alfredo López”

A la fin de la dernière réunion “Ni  Real Madrid, ni Barcelone le 15-M !” organisé par l’Atelier  libertaire Alfredo López de La Havane, un CD a été présenté, il a pour titre : “Un anarchiste cubain : Alfredo Lopez.

La dite classe ouvrière n’est pas une réalité en soi, contrairement à ce que pensaient les marxistes et les léninistes. Si les travailleurs acceptent pour seul horizon de leurs vies l’amélioration de l’exploitation salariale et si en revanche ils ne s’interrogent ni sur le sens, ni sur les aboutissements de ce qu’ils produisent alors que d’autres se chargent de gérer leurs entreprises, s’ils acceptent comme normale leur incapacité actuelle a s’organiser en tant que producteurs souverains de leurs vies et s’ils pensent que chacun peut solutionner ses problèmes individuellement, la classe ouvrière a cessé d’exister.

Cette compilation de matériaux préparée par l’Atelier  libertaire Alfredo López n’est pas seulement un hommage à cette figure incontournable des luttes sociales et prolétariennes dans la Cuba du début du XXe siècle, mais aussi une contribution à la récupération de la mémoire historique des travailleurs pour les luttes de demain.

Nous rattachons à ce contenu, dans le cadre de la compilation, des matériaux connexes produits par l’Atelier, ainsi que par le Réseau protagonique Observatorio Crítico, auquel appartient l’Atelier libertaire Alfredo López de La Havane

Pour obtenir ce CD, vous devez écrire à l’adresse suivante :

observatoriocritico@gmail.com


Enrique   |  Histoire   |  08 30th, 2011    | 

Les fresques de La Havane

Photo-reportage de Caridad

La Havane bruisse de phrases écrites sur les murs, sur du papier, sur du carton, sur des affiches. N’importe quel endroit est bon pour accrocher une peinture murale des CDR (Comités de défense de la révolution).

La “fresque” des CDR est généralement conçue sur un morceau de carton avec quelques coupures de vieux journaux, des photos des leaders politiques et des martyrs – également tirés de journaux – et parfois un drapeau cubain.

Ces peintures murales ne sont pas seules. Les administrateurs, appelons-les comme on le veut, et les responsables des cafétérias, des magasins, des pharmacies trouvent appropriés de relier les affiches politiques avec les produits qu’ils offrent.

Il arrive souvent que certaines phrases accrochées sur les murs à certains endroits, disent le contraire de ce que voulait dire la phrase peinte plusieurs années en arrière. Personne ne se soucie de les effacer ou peut-être n’auraient-elles jamais du être écrite. Avec les nouvelles années, les nouveaux anniversaires, n’importe quel écrit peut envahir nos rues.

Il y a aussi ces jeux de reflets, sur les vitrines de certains magasins, qui sont amusants à photographier ou ces dessins que les peintres improvisés dessinent et qu’ils aiment montrer au public de leur quartier. Des photos existent pour remplir 100 livres.

Havana Times

Vous pouvez voir l’ensemble de ces photos sur le site d’Havana Times :

http://www.havanatimes.org/sp/?p=48697


Enrique   |  Culture, Société   |  08 28th, 2011    | 

L’école et l’armée, même combat patriotique ?

À Cuba, toute personne souhaitant débattre de la société civile ne doit pas oublier que “civil” et “militaire” sont des termes très liés dans ce pays. Souvent même, ils se mélangent et se confondent.

La révolution cubaine a toujours été définie comme une lutte contre le pouvoir impérialiste des États-Unis. Ces derniers auraient comme volonté suprême d’arracher l’indépendance à l’île caribéenne. C’est pourquoi tous les Cubains sont préparés au combat au cas où l’hypothétique guerre qui flotte dans l’atmosphère depuis plus d’un demi-siècle soit déclenchée.

Chaque adulte a l’obligation de s’enregistrer dans l’un des innombrables comités militaires dispersés sur l’Île et doit prendre part aux “mobilisations” (de brefs cours d’entraînement militaire) dès qu’il est appelé. Par exemple, les étudiants et universitaires reçoivent des leçons de “préparation à la défense”, de “préparation militaire intégrale” et d’autres cours théoriques et pratiques.

Les discours officiels martèlent sans relâche la “guerre de tous les Cubains” et du “peuple en uniforme”. Aucune déviance de pensée n’est possible, l’État essayera toujours de mettre un fusil entre chaque main. Le plus terrible est que ce processus commence sans qu’on ne s’en rende compte dès la plus tendre enfance.

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Enrique   |  Société   |  08 27th, 2011    | 

La bureaucratie cubaine, bouc émissaire ou menace réelle ?

L’article qui suit a le mérite de poser les problèmes liés à la bureaucratisation du système cubain. Si l’auteur semble faire confiance aux intentions de Raul Castro afin mettre fin à la corruption, nous pensons que la bureaucratie est inhérente à tous les systèmes autoritaires. Des systèmes qui dépossèdent les citoyens de toute autonomie et de tous les moyens de prendre en mains leur destin.

Le gouvernement de Raúl Castro et la presse officielle ont entrepris une vaste opération de lutte contre la bureaucratie. Celle-ci se retrouve pointée du doigt et jugée responsable de tous les maux dont souffre l’économie cubaine. Les bureaucrates sont vus comme des « virus mortels » aussi virulents que les agents de la CIA et presque aussi « néfastes que le blocus américain ».

Mais d’où vient cette plaie qui affaiblit l’appareil étatique tout en freinant les réformes économiques ? L’instauration du socialisme soviétique en est-il la cause ? La presse et les dirigeants, via leurs multiples discours, pourront-ils mettre un terme à cette bureaucratie ?

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Enrique   |  Société   |  08 23rd, 2011    |