“COMPENDIO”. LE RECUEIL DE TEXTES DE L’OBSERVATORIO CRÍTICO DU 12 MARS 2013
“Compendio”. Le recueil de textes et de notes publiés depuis Cuba et pour Cuba par l’Observatoire critique. Pour un socialisme participatif, démocratique, révolutionnaire et libertaire !
Nous publions à chaque parution à La Havane “Compendio”, nous vous offrons ici le dernier numéro du 12 mars 2013 :
Télécharger les précédents numéros publiés en 2011 et 2012 :
http://observatoriocriticodesdecuba.wordpress.com/compendios-oc-2012/#comment-5669
http://observatoriocriticodesdecuba.wordpress.com/compendios-oc/#comment-5668
Pour les femmes le 8 mars n’est pas une fête mais une commémoration
Journée internationale de la femme 2013
Workers Solidarity Alliance
Le 8 mars 1908, des milliers de femmes ont quitté leur travail dans les ateliers de New York Lower East Side et sont descendues dans la rue pour exiger leurs droits en tant que femmes et en tant que travailleuses. En 1917, leurs sœurs en Russie firent de même, et ont contribué à provoquer la révolution qui a renversé l’autocratie tsariste. Et en Espagne en 1936, les femmes anarchistes de Mujeres Libres ont aidé à libérer leurs sœurs de siècles d’oppression.
Déclaration des anarchistes vénézuéliens sur la mort d’Hugo Chavez
Ni deuil, ni célébration ! L’heure de l’autonomie des luttes sociales est arrivée !
Quand une très grave maladie, des soins médicaux conditionnés à des décisions politiques et un malade halluciné de pouvoir se superposent, on ne pouvait qu’attendre que ce dénouement : le caudillo est mort et un changement important dans la scène politique vénézuélienne est en marche.
En un instant, ce qui était la plus grande force du régime est devenu sa plus grande faiblesse : Chávez était tout et, en disparaissant, il ne reste qu’à conjuguer la fidélité absolue à son souvenir, avec l’obéissance à ses dispositions pour sa succession. Ce qui met en évidence la fragilité d’un gouvernement qui voulut renforcer son prétendu caractère “socialiste et populaire” avec la pratique d’un culte grotesque de la personnalité, maintenant réduit à une ridicule invocation des âmes.
Chavez, fin d’un caudillo
Le président du Venezuela est mort, la gauche latino-américaine et européenne pleure son modèle, celui qui prétendait réaliser un « socialisme du XXIe siècle » et qui, en réalité, a surtout cherché à bâtir un capitalisme national, main dans la main avec un patronat patriote. S’il a mis la rente pétrolière au service des programmes sociaux, le régime chaviste a, pour le reste, toujours étranglé toute voix dissidente sur sa gauche, toute manifestation d’un mouvement social autonome. C’est l’occasion de relire ce qu’Alternative libertaire a écrit à son sujet :
Les nouveaux chiens de garde. Film documentaire réalisé par Gilles Balastre et Yannick Kergoat
Film documentaire réalisé par Gilles Balastre et Yannick Kergoat, sorti en France le 11 janvier 2012. Il s’agit d’une libre adaptation au cinéma de l’essai du même nom de Serge Halimi (paru en 1997 et réédité dans une version actualisée en 2005). Le film, comme le livre, explore les collusions entre les médias français et le pouvoir politique.
Cuba, l’économie de l’intelligence et progrès médicaux !
La médecine cubaine entre étonnement et difficultés…
Si l’on reprend l’en tête d’un article sur Cuba « Au-delà des guerres idéologiques », il y a de quoi sans hésiter affirmer qu’il existe deux grandes réussites et acquis de la révolution cubaine, la médecine et l’éducation. Ensuite on peut en critiquer certaines lourdeurs, mais rien que du très réformable en soit. Ce fut et reste un choix politique et économique courageux, notamment dans un pays sans grande puissance financière et qui a su favoriser l’économie de l’intelligence à celle du seul profit.
La bureaucratie et les forces contre-révolutionnaires
Les médias ne négligent pas les informations sur la libération de prisonniers politiques par le régime en place à Cuba. Guillermo Almeyra, en tant que militant marxiste latino-américain, habitant le Mexique, produit une analyse synthétique des lignes de force de la situation cubaine. Il replace la situation présente à Cuba dans une dynamique historique. L’hebdomadaire Der Spiegel du 21 juillet 2010 s’entretenait avec Mariela Castro, fille du président Raul Castro – frère de Fidel. Mariela Castro avait l’honnêteté de reconnaître : « Cuba est un pays pauvre. La majorité des Cubains qui quittent l’île le font s’ils peuvent trouver des conditions meilleures ailleurs. C’est la raison pour laquelle nous avons besoin de changements. Nous devons offrir des primes [des incitations] afin de maintenir les personnes ici. Nous devons créer un ensemble de mesures plus attractives pour la jeunesse, afin que cela fasse sens au plan économique pour eux de rester. Nous avons besoin de croissance et d’une meilleure qualité de vie pour chacun. »
L’Anarchisme à Cuba
L’Anarchisme à Cuba en tant que mouvement social a tenu une place importante dans la classe ouvrière lors des XIXe et XXe siècles. Le mouvement se renforce après l’abolition de l’esclavage en 1886, jusqu’à sa répression d’abord en 1925 par le président Gerardo Machado et ensuite par le gouvernement marxiste de Fidel Castro après la révolution cubaine à la fin des années 1950. L’anarchisme cubain a principalement pris la forme d’anarcho-communisme et, plus tard, d’anarcho-syndicalisme. L’anarchisme a plus d’influence que le marxisme dans le mouvement ouvrier latino-américain et par extension le mouvement ouvrier cubain lui-même d’avant la révolution (1). Par la suite, le mouvement anarchiste, victime de la répression, subit les conséquences de l’exil de nombreux militants cubains, notamment vers les États-Unis où apparaissent de nombreux groupes anarchistes cubains.
A Cuba, Miguel Diaz-Canel est le successeur désigné de Raul Castro
La maladie du président Hugo Chavez et la palinodie institutionnelle au Venezuela ont sans doute convaincu le général Raul Castro, 81 ans, qu’il fallait éviter toute incertitude ou vide du pouvoir à Cuba. La succession entamée après la maladie de Fidel Castro, en 2006, a franchi une nouvelle étape, dimanche 24 février, avec la désignation de Miguel Diaz-Canel, 52 ans, comme nouveau premier vice-président du Conseil d’Etat et du conseil des ministres. Numéro deux du régime, il est désormais le premier dans la ligne de succession en cas d’empêchement ou décès de Raul Castro.
A Cuba, l’ultime bataille de Raul Castro
L’Assemblée nationale devrait réélire, le 24 février, le général Raul Castro, 81 ans, au poste de président du Conseil d’Etat et du conseil des ministres. Il occupe cette fonction depuis 2008, ayant succédé à son frère Fidel, gravement malade. A en croire les promesses de Raul Castro sur la limitation des mandats des dirigeants (deux fois cinq ans), un nouveau chef d’Etat devrait être désigné en 2018.