Los Cuadernos de Cuba libertaria 1
Los Cuadernos de Cuba libertaria 1
Les Cahiers de Cuba libertaria. Analyses et débats sur Cuba

Cuba libertaria n°18 vient de paraître
Cuba : Vers le socialisme “capitaliste”
Téléchargez ce numéro : CL18
Durant le mois de novembre, le peuple cubain a entendu avec incrédulité et inquiétude, les déclarations des frères Castro appelant à “perfectionner” le “socialisme”, un socialisme qui existe pourtant officiellement depuis un demi-siècle à Cuba.
D’abord c’est Raul qui a annoncé pour la seconde quinzaine d’avril, le VIe congrès du Parti communiste cubain. Les nouvelles directives économiques décidées par le gouvernement pour “actualiser le modèle cubain et le rendre durable” doivent réduire le rôle de l’État en étendant les limites de l’initiative privée.
Ensuite c’est Fidel, lors d’un “message aux étudiants”, qui a ratifié ce qu’il avait exposé il y a cinq ans dans son discours “historique” de l’université de La Havane. Dans ce discours il reconnaissait “la possibilité de réversion du processus révolutionnaire”. Réversion qu’il prétend éviter avec l’adoption d’un discours et des mesures contre l’”égalitarisme” et le “paternalisme étatique”, ces maux qui selon lui ont amené l’économie cubaine au bord de la banqueroute.
Un atelier libertaire sur le chômage
La Chaire Haydée Santamaría a organisé les 23 et 24 octobre à La Havane un vidéo-débat ayant pour thème le chômage, un thème qui pour la première fois depuis des décades commence à préoccuper sérieusement d’amples secteurs de la société cubaine.
Dans son traditionnel Atelier libertaire “Alfredo López”, la Chaire Haydée Santamaría a proposé aux assistants de prendre pour point de départ le documentaire “El taxista full” afin de lancer un regard critique sur la situation difficile de l’emploi dans l’île.
L’invitation a circulé à travers le réseau de l’Observatorio Crítico et elle a permis de rassembler plusieurs participants aux différents projets du réseau. Pour les organisateurs “le chômage est déjà une réalité à Cuba, cependant, il n’existe pas encore d’espaces de débat et d’analyse sur cette réalité qui commence à nous affecter, et nous ne savons pas comment y faire face, cela va au-delà de la critique réactive instinctive”.
Festival Poesia sin fin à La Havane du 15 au 30 décembre
Le Festival Poesia sin fin aura lieu du 15 au 30 décembre à Alamar, dans la banlieue ouest de La Havane. Alamar a été construite au début des années 60 sur le modèle d’une cité idéale, la cité de “l’homme nouveau”, un concept promu à l’époque par un certain Ernesto Guevara de la Serna. Contre vents et marées, de périodes spéciales en crises économiques, cette petite ville, dans les décombres d’un rêve, continue à résister. Dans un contexte de crise permanente, la solidarité relie ses habitants, à chaque instant ils inventent, ils résolvent leurs problèmes au quotidien.
Le collectif Omni Zona franca est le promoteur du Festival Poesia sin fin. De façon indépendante et sans le soutien des institutions, ce collectif offre en relation avec les habitants du barrio, du quartier, toute une série de lectures, de performances, de concerts de hip hop, de fêtes…
Ce festival est ouvert à tous, les Cubains, les étrangers, sans distinction de race, de credo ou de condition sociale, à partir du moment où ils apportent la connaissance et la beauté.
Vous pouvez découvrir le programme du festival à cette adresse :
http://omnifestivalpoesiasinfin.blogspot.com/
Conférences/débats sur Cuba à la Dionyversité, l’Université populaire de Saint-Denis
RÉVOLUTION DANS LA RÉVOLUTION
À l’heure où Cuba subit de grandes transformations sur le plan économique pour réformer l’appareil productif, notamment grâce au licenciement programmé de plus d’un million de fonctionnaires, le gouvernement des frères Castro amorce un virage : moins d’État sur le plan économique, plus d’économie privée, sans que cela remette en question politiquement le système bureaucratique et autoritaire.
Mais en marge des rouages de ce système, dans le but de maintenir l’esprit révolutionnaire, des alternatives libertaires se développent dans l’île du caïman vert. Un nouveau panorama social et culturel, alternatif, autogestionnaire, contestataire, qui se dessine aujourd’hui dans l’île où des groupes informels de jeunes artistes, musiciens, universitaires, se regroupent et se retrouvent autour de discussions, de lectures, de manifestations à caractère culturel, de happenings…
Ces formes de contestation là n’intéressent pas les grands médias occidentaux… ni les médias du régime qui préfèrent ne pas en parler, mais c’est une réalité importante pour la société cubaine contemporaine.
Conférences données par Daniel Pinós et Karel Negrete
Le “Trencito” pour l’amour de l’art
Depuis 15 ans à La Havane, le projet créatif et solidaire du Trencito, du Petit train, favorise le respect mutuel, la nature et l’intégration harmonieuse des enfants.
“Il y a beaucoup de jeux qui maintiennent une règle générale qui repose sur l’intégration harmonieuse, le respect mutuel, la non-compétivité, la diversité, la créativité et ce que l’on peut trouver de meilleur dans le jeu. Nous avons planté trois arbustes là où il y avait trois arbres, il y avait des gâteaux et des boissons fraîches…
Dans la nuit, à l’entrée de l’immeuble le plus habité du quartier, nous avons projeté contre le flanc d’un camion transportant des fruits, beaucoup de photos de petits trains miniatures du passé, avec de la musique de notre enfance, le petit documentaire de 12 minutes qui retrace l’histoire du petit train, et enfin, Ernesto, avec notre projecteur russe, diffusa “Le Chat botté”.
Il ya plusieurs façons de décrire le projet de création infantile cubain El Trencito, mais en réalité, je n’en connais pas de meilleur que ce petit témoignage, mini-chronique d’anniversaire des 15 ans de ce projet/rêve de Yadira Rubio et de Ernesto Triana, qui se définissent tous deux comme des deux “arts-éducateurs”, des “facilitateurs” créatifs.
Sur l’histoire du Parti communiste cubain
Le blog Penultimos Dias a récemment mis en ligne quelques éléments d’appréciation des raisons de la guerre d’Angola. Dans le post n° 4, on trouve quelques détails plus qu’intéressants sur la fondation du Parti Communiste Cubain.
J’ai traduis un passage ci-dessous. On trouve le reste, en espagnol, là.
Pour analyser la relation de Fidel Castro au PSP, il faut d’abord reconnaître la véritable nature de cette organisation, ses objectifs fondamentaux et sa structure. Il devient alors relativement facile de comprendre comment le Parti a réussi à dompter, brider et contrôler le « prince des guérillas ». Reconnaître la vraie nature du PSP permet aussi d’établir une relation directe, et une filiation, entre un certain nombre des grands événements de l’histoire récente de notre pays. Le Parti a toujours tenté, à travers ses porte-parole à Cuba et au dehors, de présenter ces événements comme des faits isolés. En réalité on ne peut réellement les comprendre que si on les envisage tels qu’ils sont : des éléments d’une même ligne de conduite. De nombreux Cubains sont convaincus que la fondation du Parti Communiste de Cuba, en 1925, marque l’entrée de cette idéologie dans notre pays.
Cuba libertaria vient de paraître
Le supplément au numéro 17 de Cuba libertaria vient de paraître.
Un thème pour ce numéro :
Processus culturels et sphère publique à Cuba.
À la fin septembre, dans le cadre de la Foire internationale du livre universitaire (FILU), dans la ville de Jalapa, la capital de l’État de Veracruz, fut organisée une table ronde modérée par Alberto Olvera, universitaire de l’Institut d’investigations historico-sociales de l’Université de Veracruz. Cette table-ronde avait pour thème Processus culturels et sphère publique à Cuba. Parmi les intervenants, il y avait Marlene Azor et Armando Chaguaceda, membres de l’Observatoire critique (OC) de La Havane, et l’artiste et chercheur Gustavo Rodriguez, membre du Mouvement libertaire cubain (MLC).
Nous considérons que le thème débattu autour de cette table ronde est d’un grand intérêt pour tous ceux qui s’intéressent aux transformations à l’œuvre à Cuba, c’est pour cela que nous avons décidé de vous faire découvrir les interventions de Armando Chaguaceda et Gustavo Rodriguez au travers de ce supplément au bulletin Cuba libertaria n° 17.
Bonne lecture !
Téléchargez le bulletin ici :
La Havane : Atelier libertaire sur le chômage
La chaire Haydée Santamaría, membre de l’association non-gouvernementale des frères Saíz, a organisé en fin de semaine, les 23 et 24 octobre, un vidéo-débat qui fut centré sur le thème du chômage, un problème qui commence, pour la première fois depuis des décennies, à inquiéter sérieusement de larges secteurs de la société cubaine.
Dans son habituel Atelier libertaire “Alfredo Lopez”, la chaire Haydée Santamaría a proposé aux participants de prendre le documentaire “El taxista full”, “Le taxi complet”, comme point de départ pour lancer un regard critique sur la situation difficile de l’emploi précaire dans l’île.
http://www.zip-films.com/taxistaful/
Expulsion imminente de 158 familles à Varadero
Le gouvernement de la province de Matanzas menace d’expulser 158 familles cubaines de Varadero.
Selon ce qui a été relaté à un journaliste par l’une des personnes concernées, personne qui n’a accepté d’être nommé que par le nom d’Anisley, l’ordonnance d’expulsion est distribuée individuellement. Chacune des personnes affectées la reçoit sur son lieu de travail, afin d’empêcher que les victimes se regroupent et opposent une résistance.