Policier : Tu n’es pas mon ami

Voyez l’“efficacité” dont on fait preuve contre mon fils, deux membres de la Brigade spéciale de la Police nationale révolutionnaire, pour la simple raison de vouloir s’opposer à ce qu’il monte avec sa petite amie à bord d’un autobus et avec une bouteille de rhum qu’il portait naïvement  à la main. Mon fils a caché la bouteille dans le sac à main de sa fiancée, mais ce ne fut pas suffisant. Bien sûr, mon fils et son amie ont protesté contre quelque chose qu’ils considéraient comme un outrage, en particulier dans ce pays où n’existe aucune loi qui interdise de se déplacer dans une ville, même dans les transports publics, avec des boissons alcoolisées correctement protégées.

Devant leurs protestations verbales, l’un des policiers donna un coup de poing au visage de mon fils, qui face à la douleur provoquée par une agression si cruelle, riposta en disant au policier qu’il enlève son uniforme, pour régler alors d’homme à homme le différent. Mais la réponse dee “efficaces agents de l’ordre public ” fut de le rouer de coups.

Nous ne comptons plus les expériences où ces derniers temps, et avec une croissance alarmante, nous avons à subir nous les citoyens cubains, en particulier ceux qui n’ont jamais rien eu à voir avec la délinquance, la brutalité de beaucoup de ceux qui portent l’uniforme, ceux qui ont toujours été là pour soi-disant protéger notre famille, la Police nationale révolutionnaire. Par conséquent, conseillé à vos enfants, à vos frères, à vos sœurs, à vos amis, qu’ils s’éloignent du danger, parce que la police n’est pas toujours notre amie, comme elle veut nous le faire croire à la télévision, avec l’ironique spot publicitaire “Policier tu es mon ami”.

Si nous ne faisons pas quelque chose par rapport à ce problème, dans peu de temps nous reviendrons au temps reculé de la machette aux mains de la police rurale et à la brutalité de la police de Batista. Dans ces années, la vie de plus de 20 000 Cubains fut fauchée pour mettre fin à une inhumanité si grande.

Qu’est-il arrivé à mon fils, est-ce un cas isolé ou fortuit ? Avec une fréquence alarmante, nous sommes informés de faits similaires, tandis que continue à augmenter le niveau d’indiscipline sociale et la délinquance, alors que la police est censée être plus efficace dans la lutte contre ces fléaux..

Désolé pour l’épanchement dont je fais preuve, mais le douleur et l’impuissance sont trop fortes.

Por Félix Bolaños

(Journaliste de Cubaliteraria, Institut cubain du livre)

felix@cubaliteraria.cu


Enrique   |  Société   |  01 7th, 2012    |